Lot n° 173

Alphonse Boudard (1925-2000). 5 L.A.S., 1962-1964, [à Paul Chambrillon] ; 7 pages et demie in-4.. Amusante correspondance littéraire et amicale. Le Gland-sucé [pour le sanatorium du Grand-Lucé] 17 janvier 1962. Projets de disques, et...

Estimation : 500 / 600
Adjudication : 832 €
Description
d’édition : « Ma vie abreuvant tes sillons, je veux bien... elle est pleine de trous... éponges, ballons, bastes, oublis de toutes sortes ! »... Pour son livre chez Plon et le prix littéraire, il faut voir « le comte des Orages (Clermont-Tonnerre). Lui c’est le carbure, si tu le baratines bien t’enlève le morcif. Il était au départ très entiché de mon ours [La Métamorphose des cloportes], depuis il s’est laissé influencer »… Il est question d’un projet de disque avec Simonin… Sur Léo Ferré : « Ce con mérite bien qu’on le torche de temps en temps. Il nous faudrait un canard à nous La Croix des vaches. Chaque semaine on marquerait une tantouse quelconque, y’aurait de quoi faire pour jusqu’à la fin des temps »… 31 octobre 1962. Il prévoit de venir passer Noël à Paris… « J’ai envoyé mon truc sur Ferdine [Céline] à la cantinière. Je n’étais pas en forme, ça ne m’a pas paru très bon »... Il termine « fataliste et surtout bien las » au sujet de ses ennuis de santé, souhaitant une opération, « sinon je ne me vois pas en âge d’entrer à l’académie des sciences morales »... 8 février 1963. Il refuse d’écrire un article sur l’argot de Céline : « ça serait beaucoup trop long. Il me faudrait tout relire, noter, etc. Je suis La Cerise, rien que La Cerise, si je m’en écarte ça fout tout par terre ». Quant au prix littéraire manqué : « Tintin pour le Deux Magots, l’affaire était cousue main. Le poulain de Gaston attendait à la lourde avec son curriculum vitae sur papier timbré. Un ouvrage charmant, paraît-il ! L’auteur l’a écrit en lettres d’imprimerie sur un bidet le soir en rentrant de l’usine »… 2 septembre 1963. « À Fresnes on bouffe que des flageolets, des lentilles et des pois cassés mais on n’en crève pas. J’ai donc eu raison de ne pas m’engager à 18 ans à Saint-Gobain »… Sur son prochain roman : « c’est le temps de La Cerise... corrections, derniers fignolages... virgules ! », et ajoute après avoir signé : « Connais-tu des amateurs de Boudard qui achèteraient l’E.O. de La Cerise (dans les 3 sacs, à peu près le double du prix courant) ». 8 novembre 1964. Problème financier après une soirée de dédicaces, plusieurs exemplaires de La Cerise et de La Métamorphose des cloportes n’ayant pas été réglés.
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