Lot n° 100

[LA ROCHEFOUCAULD (François de)]. Reflexions ou sentences et maximes morales. Paris, Claude Barbin, 1665. In-12, maroquin bleu nuit, triple filet doré, dos orné, chiffre TS couronné répété, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrure...

Estimation : 40 000 - 50 000 €
Adjudication : 44 489 €
Description
(Reliure de l'époque).


En français dans le texte, n°102. — Le Petit, pp. 337-343. — Tchemerzine, t. IV, pp. 34-35.

► ÉDITION ORIGINALE.

Elle a été précédée d'une édition faite en Hollande par les Elzévier en 1664, sans l'assentiment de l’auteur, édition aujourd’hui connue à quelques exemplaires.
L'édition contient 318 maximes, dont celle sur la fausseté du mépris de la mort que les Payens se vantent de tirer de leurs propres forces sans l'esperance d'une meilleure vie (pp. 144-150).

Le discours préliminaire, attribué à Segrais, est probablement l'œuvre d'Henri de Bessé, Sieur de La Chapelle Milon.

Le joli frontispice, généralement attribué à Nicolas Poussin, est gravé sur cuivre par Étienne Picart.
L'achevé d'imprimer est du 27 octobre 1664.
Exemplaire de deuxième état, cartonné.

► EXCEPTIONNEL EXEMPLAIRE EN MAROQUIN BLEU DE L'ÉPOQUE, ORNÉ AU DOS D'UN CHIFFRE COURONNÉ FRAPPÉ À CINQ REPRISES.

Ce chiffre pourrait être celui de Jacques de Saulx (1620-1683), comte de Tavannes. Issu d'une illustre famille bourguignonne, celui-ci prit part à la Fronde comme l'auteur des Maximes. Nommé maréchal de camp en 1645, il combattit pour les princes de Condé dès 1650. Mémorialiste lui aussi, on lui doit des Mémoires sur la Fronde de 1650 à 1653, imprimés à Paris en 1691.

►Revêtu d'une reliure de grande qualité, CET EXEMPLAIRE AVEC PROVENANCE EST CERTAINEMENT L'UN DES PLUS DÉSIRABLES QUE L'ON PUISSE ESPÉRER RENCONTRER DU CHEF-D’ŒUVRE IMMORTEL DE LA ROCHEFOUCAULD.

Brunet, Le Petit et Tchemerzine ne citent aucun exemplaire de cette édition originale des Maximes en maroquin d'époque.
Petite déchirure habilement restaurée au frontispice.
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