Lot n° 942

MALRAUX, André. Royaume-Farfelu. Histoire. Paris, [Dijon, Imprimerie Darantière pour les] Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1928. In-4 [234 x 185 mm] de 89 pp., (1) f. d'achevé d'imprimer : Maroquin janséniste lavallière, dos lisse,...

Estimation : 3 000 - 4 000 €
Adjudication : 8 214 €
Description
coupes filetées or, doublures et gardes de box bleu ciel, tranches dorées sur témoins, couverture et dos conservés, étui (M. de Bellefroid).


♦ Édition originale.

► Remarquable impression de Darantière, à Dijon ; le texte n'est imprimé qu'en belle page.

► Un des 50 exemplaires hors commerce sur Alfa, "destinés à la critique" (n° 481).

Royaume-Farfelu, le plus abouti des écrits de jeunesse d'André Malraux (1901-1976), recueille ses contes inspirés par le principe d'une liberté formelle de l'imaginaire, sans omettre la veine du "farfelu" - mot que l'auteur a "sans le savoir ressuscité", précise-t-il dans les Antimémoires.

► PRÉCIEUX ET LONG ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ :

A James Ensor
il y a ici tant d'images qui vous doivent
peut-être d'être nées, Maître, qu'il y aurait
même de l'injustice à ne pas vous les envoyer
en témoignage de mon admiration
André Malraux

Et, sous le faux-titre :

C'est une histoire écrite pour
distraire les chats et les masques
qui s'ennuient devant le feu,
ou le soir.

L'admiration de Malraux pour le peintre James Ensor (1860-1949) fut telle qu'il lui avait rendu visite à Ostende, en août 1922. Il avait même envisagé la collaboration du graveur flamand pour illustrer un de ses contes "farfelus".

Dans les entretiens qu'il a accordés lors des premières dispersions de sa bibliothèque, Pierre Bergé avait marqué une distance vis-à-vis d'écrivains comme Malraux qu'il estimait comme hommes mais non comme littérateurs. On s'étonnera donc sans doute d'y trouver cette première édition de Royaume-Farfelu, si n'était la dédicace à l'un des peintres préférés du collectionneur.

♦ TRÈS ÉLÉGANTE RELIURE DOUBLÉE DE MICHELINE de BELLEFOND.

▬ Ex-libris
• Robert Moureau (Bibliothèque littéraire Robert Moureau & Micheline de Bellefroid I, 2003, nº 375).
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