Lot n° 889

DIDEROT, Denis] & Didier François d'ARCLAIS de MONTAMY. Traité des couleurs pour la peinture en émail et sur la porcelaine ; précédé de l'art de peindre sur l'émail, et suivi de plusieurs mémoires sur différents sujets intéressants, tels...

Estimation : 6 000 - 8 000 €
Adjudication : 6 319 €
Description
que le travail de la porcelaine, l'art du stuccateur, la maniere d'exécuter les camées & les autres pierres figurées, le moyen de perfectionner la composition du verre blanc & le travail des glaces, &c.
Paris, G. Cavelier, 1765.
In-12 [165 x 91 mm] de LII, 287 pp. :
Maroquin rouge, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin olive, triple filet doré encadrant les plats avec fleurons dans les angles et armes dorées au centre, coupes filetées or, bordures intérieures décorées, tranches dorées sur marbrures (reliure de l'époque).


♦ Édition originale.
Collaborateur de l'Encyclopédie, Didier d'Arclais de Montamy (1702-1765) occupait la charge de Premier Maître d'hôtel du Duc d'Orléans.
Outre la chimie et la physique, il cultivait les arts.

♦ Diderot éditeur et coauteur.

Le traité posthume vit le jour à l'initiative du philosophe, ami proche de l'auteur : il en fut non seulement l'éditeur, au sens le plus large du terme, mais il y intégra une notice biographique, l'Exposition abrégée de l'art de peindre sur émail de même que des Remarques sur le bleu tiré du cobalt.

► EXEMPLAIRE DE PRÉSENT, GRAND DE MARGES, EN MAROQUIN AUX ARMES DU DUC d'ORLÉANS.

Louis-Philippe 1er, Duc d'Orléans (1725-1785), Premier Prince du sang, fut nommé Lieutenant Général après avoir participé à toutes les batailles de la guerre de la succession d'Autriche, y compris celle de Fontenoy.
Le reste de sa vie se déroula dans sa résidence du Palais-Royal et dans ses châteaux de Villers-Cotterêts et de Bagnolet.

Son goût pour les innovations scientifiques l'engagea à financer les premiers essais de porcelaine dure menés par d'Arclais de Montamy à Bagnolet.
Pour ce faire, Le prince avait acquis en Normandie le seul gisement de kaolin alors exploitable.

Recherches entreprises en secret pour ne pas déroger au monopole concédé à la Manufacture royale de Vincennes, bientôt transférée à Sèvres sous l'influence de Mme de Pompadour. (Olivier, Hermal et Roton, planche n° 2572, fer n° 5; en référence au présent exemplaire).

L'exemplaire, joliment conservé, est porté au Bulletin Morgand (VII, n° 1895).

- Tchemerzine II, p. 945.
- Adams, Bibliographie des oeuvres de D. Diderot II, 2000 p. 438.
- Duncan, Bibliography of Glass, 1960, n° 329.
- Ron, Bibliotheca Tinctoria, 1991, n° 42.
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