Lot n° 147

GUIBERT JACQUES-ANTOINE-HIPPOLYTE, COMTE DE (1743-1790). DEUX MANUSCRITS autographes, Anne de Boleyn, tragédie en 5 actes, [1777] ; 95 et 90 pages petit in-4 (quelques feuillets effrangés au 1er manuscrit).

Estimation : 3 000 - 4 000 €
Adjudication : Invendu
Description
Deux versions complètes de cette tragédie en vers.

En publiant en 1822 les Œuvres dramatiques de son mari, la Comtesse de Guibert écrivait :
« C’est dans ces moments où il éprouvait le besoin de délasser son esprit de travaux plus sérieux et plus utiles, que M. de Guibert composa ces pièces de théâtre : elles eurent beaucoup de succès dans les lectures particulières ; mais il se refusa toujours aux instances réitérées des premiers acteurs de la Comédie française pour les faire jouer. […]

De tous les genres de poésie, le genre dramatique devait être celui qui pouvait le mieux convenir au génie de M. de Guibert, à la chaleur de son âme, à l’élévation naturelle de son esprit et à la direction habituelle de sa pensée. […] En 1777, M. de Guibert composa Anne de Boleyn, sa troisième tragédie, où il peint avec autant d’énergie que d’éloquence le caractère despotique de Henri VIII et la piété courageuse d’Anne de Boleyn ».

Dans cette tragédie en 5 actes et en vers, autour des deux principaux personnages, le Roi d’Angleterre Henry VIII et son épouse Anne de Boleyn, Guibert met en scène le frère d’Anne, Alfred de Boleyn Comte de Rocheford, une amie d’Anne Miss Juliette Hertford, Sydney confident et ministre de Henry VIII, et la future Reine Élisabeth, âgée de trois ans, plus des juges, shérifs, gardes et soldats.

Manuscrit de travail, abondamment raturé et corrigé (95 pages en 5 cahiers, avec compte des vers à la fin des deux premiers cahiers : 446 vers et 334).

Mise au net autographe, présentant encore quelques ratures et corrections (90 pages en 5 cahiers, avec compte des vers à la fin de chaque cahier : 464, 320, 388, 290, 292 vers, et récapitulatif à la fin du dernier acte, soit 1754 vers).

─ On joint :
• 2 copies anciennes, l’une (les cahiers liés d’un ruban bleu) de la main de Mme Guibert, femme de l’auteur (qui a copié également le rôle d’Anne dans l’acte I, probablement pour une représentation privée), l’autre (incomplète de l’acte IV) de la main de Mme d’Azincourt, sœur de l’auteur.

• Archives du Comte de GUIBERT (vente 14 octobre 1993, n° 61) ;
puis
• collection Philippe de FLERS.
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