Lot n° 51

Henri vhenri d’Artois, duc de Bordeaux, comte de Chambord. Lettre autographe signée, adressée au comte de Villafranca à Nice. Frohsdorf, 30 janvier 1867 ; 4 pages in-8°, enveloppe jointe. Belle lettre politique. « Je me plains pas de l’amertume

Estimation : 400 / 500
Adjudication : 1150 €
Description
dont elle est remplie, bien que comme chef de famille j’en eusse peut-être le droit. Je vous parlerai donc ici avec toute franchise. Nous partons vous et moi de points de vue tellement aopposés en politique, qu’il n’y apas moyen de nous entendre. Vous pensez que les intérêts de fortune et de tranquillité doivent tout primer, et moi je pense que les princes, dans quelque situation qu’ils soient, sur leur trône ou dans l’exil, doivent tout faire passer après leurs devoirs envers Dieu, envers leur pays et envers leur famille. Je pense même que, s’ils ne sont pas sur leur trône, ils ont plus que jamais leur dignité à conserver. Le gouvernement espagnol ayant reconnu le gouvernement italien, qui ausurpé les états de Parme, Robert apu rentrer dans la droite voie dont on s’était écarté avant lui. Il asaisi cette occasion avec empressement, et sur toutes ces questions il pense entièrement comme moi. Il n’écrira donc pas en Espagne comme vous le désiriez. Quant à sa majorité, s’il était à Parme, il serait majeur depuis le 9 juillet dernier. N’y étant pas, il restera mineur, comme je l’ai été moi-même, jusqu’à l’âge des 21 ans. Ces explications claires et précises n’empêcheront pas, je l’espère, mon cher cousin, que nous ne restions amis comme par le passé. »
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