Lot n° 162

MALLARMÉ (Stéphane). Un rossignol aux bosquets miens... Pièce de circonstance, quatrain autographe signé du monogramme SM, [avril 1898], sur une carte de visite in-16 (63 x 101 mm), sous chemise demi-maroquin noir moderne.

Estimation : 2 000 - 3 000 €
Adjudication : 2 250 €
Description
► Rare pièce de circonstance :
Un rossignol aux bosquets miens
Jette sa folle et même perle
Il prélude et je me souviens
De Mademoiselle Diéterle

Charmant quatrain composé en 1898 pour l'actrice Amélie Laurent, dite Amélie Diéterle (1873-1941), dont Jarry célébrera plus tard «la grâce délicieuse».
Actrice de théâtre, de cinéma muet et d'opéra, elle est l'une des comédiennes les plus célèbres de la Belle Époque. Actrice permanente du prestigieux théâtre des Variétés, elle y dispose d'une loge privée.

Le 28 avril 1898, Mallarmé recopie ces vers de circonstance pour sa fille Geneviève, en lui disant avoir envoyé le quatrain ci-contre, Chaton, en remplacement d'une signature qu'on me suppliait de venir mettre sur l'album de la loge, aux Variétés. Il ajoutait ironiquement: Dis, quel galantin, ton papa; c'est ma dernière parisiennerie...
Mis à part cette copie manuscrite actuellement à la bibliothèque Jacques Doucet, on ignorait jusqu'à présent où était l'original de ce poème, publié en 1920 par Geneviève Mallarmé et son époux dans les Vers de circonstance.
L'un des tout derniers poèmes de Mallarmé: il mourra en septembre 1898.

Œuvres complètes: I, Poésies, éd. C.P. Barbier et Ch. G. Millan, 1983, p. 654. -
Œuvres complètes, éd. B. Marchal, Pléiade, t. I, p. 314, n° 13.
Partager