Lot n° 56

[GRASLIN (Jean-Joseph)].

Estimation : 600 / 800
Adjudication : 1400 €
Description
Essai analytique sur la richesse et sur l'impôt, où l'on réfute la nouvelle doctrine économique, qui a fourni à la Société royale de Limoges les principes d'un programme qu'elle a publié sur l'effet des impôts indirects. Londres, s.n., 1767. In-8, veau marbré, dos lisse orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). Édition originale rare. « La réputation de Graslin n'a jamais été ce qu'elle aurait dû être... C'est la meilleure critique des physiocrates qui ait jamais été faite... Son Essai analytique présente les grandes lignes d'une théorie de la richesse... ; de plus, il dépassa ses contemporains par sa vision de l'incidence de la fiscalité... » (Schumpeter). Né à Tours en 1727, Louis-François de Graslin fut reçu avocat au Parlement et obtint la charge importante de receveur général à Nantes. Il étudia l'économie politique en suivant les cours d'Adam Smith et adopta des vues plus larges que celles des physiocrates. Un concours ouvert par la Société d'Agriculture de Limoges lui fournit l'occasion d'exposer ses idées et d'entrer en lutte ouverte avec les disciples de Quesnay. Il est célèbre dans l'histoire des idées économiques pour avoir publié, avant Adam Smith, une théorie de la richesse fondée sur le travail. On a relié à la suite : Correspondance entre M. Graslin et M. l'Abbé Baudeau sur un des principes fondamentaux de la doctrine des économistes. Londres ; Paris, Onfroy, 1779. Seconde édition de cette série de lettres dans laquelle Graslin défend, contre Nicolas Baudeau, la productivité de l'industrie. La première édition est de 1777. Bel exemplaire en reliure de l'époque. Un mors fendillé, manque infime au plat inférieur, quelques feuillets jaunis, petite mouillure angulaire. Schumpeter, I, 250 – INED, nos2125-2126.
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