Lot n° 54

GILLOT (Claude).

Estimation : 1500 / 2000
Adjudication : 3800 €
Description
Livre de portières inventées & gravées à l'eau forte par Gillot, peintre du Roi. Paris, Huquier, s.d. [vers 1737]. Petit in-folio, maroquin rouge, titre doré sur le plat supérieur, dos lisse (Reliure moderne). Édition originale extrêmement rare de cette suite complète de six eaux-fortes originales du peintre et graveur Claude Gillot (1673-1722), l'un des plus charmants décorateurs du XVIIIe siècle, qui fut le maître de Watteau. Ces « six grandes compositions décoratives, d'un goût exquis et gravées à la perfection » (Dacier) représentent des portières ou feuilles de paravents à sujets de divinités mythologiques – Apollon, Diane, Bacchus, Flore, Neptune et Thétis –, chacune figurée au milieu de riches encadrements d'arabesques. Inachevées à la mort de Gillot en 1722, les cuivres furent acquis par Gabriel Huquier qui les fit compléter par Charles-Nicolas Cochin fils et les publia en 1737. La dernière planche est gravée entièrement par Cochin, à l'eau-forte et au burin, d'après le dessin de Gillot, tandis que les cinq autres ont été d'abord gravées à l'eau-forte par Gillot, puis terminées à l'eau-forte par Cochin et retouchées au burin par Huquier. Épreuves du troisième état, définitif, avec les numéros, les titres, l'adresse de l'éditeur et la signature des artistes. L'exemplaire est enrichi de trois rarissimes épreuves à l'état d'eau-forte pure : Apollon (état ii/iv), Diane (état i/iii), Neptune (état i/iii), montées à châssis après la suite. En 1770, Charles-Antoine Jombert considérait déjà qu'il était « presque impossible » de trouver ces épreuves. Ces trois planches proviendraient de la collection Bernard Populus, l’auteur du Catalogue de l’œuvre gravé de Claude Gillot (Paris, 1930), d'après une notice inscrite au crayon sur une garde de l'exemplaire. De la bibliothèque Edmond L. Lincoln, avec ex-libris. Ex-libris moderne aux initiales PAW. Berlin Kat., n°371 – Guilmard, 144 – Cohen, 438 – IFF, V, n°53 – Jombert : Cochin, n°39 – Émile Dacier, « Les “portières” de Claude Gillot », Byblis, 1920, pp. 10-17.
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