Charles NODIER (1780-1844). L.A.S. « Charles Nodier Bibliothécaire de l’Arsenal », Paris 28 mai 1833, à Monseigneur [Hyacinthe-Louis de QUÉLEN, archevêque de Paris] ; 2 pages in-4 (brunissures, petites fentes réparées).
Estimation :
700 / 800 €
Adjudication :
1 000 €
Description
CANDIDATURE À L’ACADÉMIE FRANÇAISE.
Les suites d’un accident l’empêchent de rendre visite à Sa Grandeur. « Le vœu de ma famille et de mes amis m’a placé sur les rangs des candidats à l’Académie françoise. J’avois vingt-deux suffrages assurés. Une nouvelle candidature m’en a fait perdre huit et peut-être neuf. Elle est assez imposante pour expliquer une défection plus considérable. Mon concurrent est homme d’esprit, homme de talent, et il est ministre [SALVANDY]. Cependant ma cause n’est pas décidément perdue. M. le Marquis de PASTORET a fait espérer à son fils qui m’honore d’une tendre amitié, qu’il assisteroit à la séance d’élection. M. de CHATEAUBRIAND sera de retour dans dix jours. La présence de Votre Grandeur et sa voix rendroient ma nomination infaillible »… Il évoque avec modestie ses « titres littéraires » ; sa famille nombreuse, sa santé, son âge et sa pauvreté imposent la nécessité d’une « retraite littéraire » : « Le suffrage de l’académicien seroit un acte éclatant de la pieuse bienfaisance du Prélat »…
Une note de Mgr de Quélen indique qu’il serait « charmé » de contribuer à l’élection de Nodier, mais que sa « position si étrange » lui « interdit encore » les séances à l’Académie.
[Nodier sera élu le 17 octobre 1833 au fauteuil de Laya.]
Les suites d’un accident l’empêchent de rendre visite à Sa Grandeur. « Le vœu de ma famille et de mes amis m’a placé sur les rangs des candidats à l’Académie françoise. J’avois vingt-deux suffrages assurés. Une nouvelle candidature m’en a fait perdre huit et peut-être neuf. Elle est assez imposante pour expliquer une défection plus considérable. Mon concurrent est homme d’esprit, homme de talent, et il est ministre [SALVANDY]. Cependant ma cause n’est pas décidément perdue. M. le Marquis de PASTORET a fait espérer à son fils qui m’honore d’une tendre amitié, qu’il assisteroit à la séance d’élection. M. de CHATEAUBRIAND sera de retour dans dix jours. La présence de Votre Grandeur et sa voix rendroient ma nomination infaillible »… Il évoque avec modestie ses « titres littéraires » ; sa famille nombreuse, sa santé, son âge et sa pauvreté imposent la nécessité d’une « retraite littéraire » : « Le suffrage de l’académicien seroit un acte éclatant de la pieuse bienfaisance du Prélat »…
Une note de Mgr de Quélen indique qu’il serait « charmé » de contribuer à l’élection de Nodier, mais que sa « position si étrange » lui « interdit encore » les séances à l’Académie.
[Nodier sera élu le 17 octobre 1833 au fauteuil de Laya.]
