Lot n° 237

Jean COCTEAU. MANUSCRIT autographe signé sur L’Aigle à deux têtes, [novembre 1946] ; 2 pages et demie in-4 avec quelques ratures et corrections.

Estimation : 1 000 / 1 200 €
Adjudication : Invendu
Description
POUR LA REPRÉSENTATION À PARIS DE L’AIGLE À DEUX TÊTES [créée à Bruxelles en octobre 1946, la pièce fut jouée au Théâtre Hébertot en novembre ; une version anglaise fut représentée à Londres dès le mois de septembre].

L’Aigle à deux têtes est « un drame du destin », et contrairement à ce que lui font dire plusieurs journaux, « on y parle beaucoup et les actes relèvent presque toujours du langage. La pièce, adaptée à Londres par Ronald Duncan, doit être une toute autre pièce, puisqu’on s’y exprime parfois en vers et qu’on s’étonne de la passivité de l’anarchiste que joue Jean MARAIS en France et qui est un rôle d’une violence extraordinaire »…

Cocteau cite BALZAC, au sujet du hasard : la reine de son drame n’attend pas le hasard, mais dirige, se mêle de son sort. « Il est probable qu’elle dérange les lignes de sa main gauche avec la manie de tout décider qu’elle porte dans sa main droite. Le problème est de savoir si c’est bien son destin ou si elle s’en invente un autre. C’est la grande énigme. Celle du libre arbitre que les souverains confondent avec le “bon plaisir”.

Edwige FEUILLÈRE est une reine incomparable. Jacques HÉBERTOT a tout mis en œuvre pour que l’aspect général de la pièce rejoigne ce rêve des souverains qui essayent de créer des œuvres et qui, s’en reconnaissant incapable, s’acharnent à devenir des œuvres eux-mêmes »…
Au verso du dernier feuillet, COCTEAU A DESSINÉ À LA PLUME DEUX LICORNES.
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