Lot n° 224

Francis CARCO (1886-1958). POÈME autographe signé et 18 L.A.S., Paris et Nice 1914-1935, à Robert MONTFORT ; 38 pages formats divers, qqs en-têtes Chambre des Députés, Café de Paris ou Le Cahier des Poètes, qqs adresses (quelques légers...

Estimation : 400 / 500 €
Adjudication : 563 €
Description
défauts).
♦ BEL ENSEMBLE ADRESSÉ AU COMPOSITEUR ROBERT MONTFORT (†1941), QUI MIT EN MUSIQUE DES POÈMES DE CARCO.

─ 1er novembre 1911.
Montfort a « écrit de trop émouvantes musiques » sur ses petits poèmes pour qu’il l’oublie jamais ; sur un manuscrit que BERNOUARD pourrait donner à Schéhérazade… Nice 2 mars 1912, remerciant d’avoir donné Lied avec les poèmes de Villiers de L’Isle-Adam et de Dierx ; il propose de placer des exemplaires à Nice…

─ 3 novembre 1912.
Il prépare une plaquette de poèmes et proses intitulée Coquecigrues, et demande des nouvelles du projet de mélodies sur ses poèmes…
– Manuscrit d’un POÈME tiré de La Bohême et mon cœur (1912) : « Les tilleuls, les lilas d’Espagne et les sureaux »… : « Voulez-vous tenter qq. chose là-dessus ? »
Dimanche. Sur les vieilles folles de Nice, entichées de jeune poésie.
« Vive le bon travail, le patient amour d’une œuvre qu’on veut dégager des redites et des banalités ! J’y arrive en partie et mon bouquin de contes Au Coin des Rues fera quelque bruit. Tout y est, jusqu’à présent, d’un naturel fervent et bridé. J’imprime à l’ensemble une impulsion féconde que l’amour et l’amertume se disputent à la fois »… Il nomme d’autres œuvres en cours, dont Jésus la Caille, et accueille avec gratitude sa proposition de publier trois de ses poèmes avec un hommage.
« Oui, vous avez raison pour le Futurisme, mais je répugne à marcher avec leurs extravagances. Ce que j’aime dans cette école c’est l’enthousiasme… mais ils devront se discipliner un jour ou leur effort se dispersera »…

─ Nice 5 février 1913.
Qu’il tâche de « séduire » l’éditeur Eschig :
« Croyez-vous utile de donner à nos six poèmes et un hommage un titre de plus ? »…
Sa plaquette [Chansons aigres-douces] va bientôt paraître, illustrée par Dunoyer de Segonzac, Luc Albert Moreau, Jean Hess, J.D. Fergusson, Anne Estelle Rice…

─ Mercredi : Si « la préface Reynaldo Hahn » déplaît à Montfort, qu’il la supprime, et s’occupe de l’impression, car Carco n’entend rien à la musique techniquement… Mercredi soir. Il travaille à son roman[Jésus la Caille] « qui avance et qui aura de la gueule »…
Dès son roman terminé, il viendra à Paris et proposera à Montfort « quelque chose d’épatant : un long poème sur la prison, dialogué et quelque peu dramatique, avec des rondes, des chansons. Témoin ce fragment » (suivent 5 strophes).
« Je médite un très long et très saisissant poème et nous verrons si ça vous va, ce que musicalement on en peut tirer »…

─ Jeudi. « N’auriez-vous pas envie de vous mettre avec moi à une composition assez vaste : un long acte suffirait ? Voyez. Je me sens disposé à tenter un effort dans cette direction et si ça vous va, je me féliciterais de le tenter avec vous »…

─ 19 avril.
Il révise son roman, va diriger une collection chez un éditeur et fonder une revue (Le Cahier des poètes)… « Et notre acte ? Donnez-m’en vite le sujet. Je verrai ce que j’en puis tirer et vous l’écrirai aussitôt. Je ne doute pas que ce soit très attachant »…

─ Jeudi soir [8 janvier 1914].
Il se demande si Roudanez est encore en retard : « Je pense que vous aurez vivement conduit l’affaire et que nous pourrons bientôt faire nos services »…

─ Dimanche [février-mars 1921].
Il fait répéter à la Renaissance une pièce en trois actes [Mon homme]. « Ne me parlez plus de ma plaquette de vers. Camille Bloch qui devait la publier en a perdu le manuscrit »…

─ 12 octobre 1926.
« Hélas ! tous ces projets ont été abandonnés depuis des temps et j’en suis désolé car ils m’auraient permis de reprendre une collaboration dont j’ai gardé le meilleur souvenir »… Etc.
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