Lot n° 129

Georges MÉLIÈS. L.A.S., Orly 18 septembre 1933, à Auguste DRIOUX (directeur de Passez Muscade, bulletin trimestriel des prestidigitateurs) ; 4 pages petit in-4.

Estimation : 1 000 / 1 200 €
Adjudication : 1 500 €
Description
♦ AU SUJET DES AUTOMATES DE ROBERT HOUDIN.

Il ne peut faire le livre que Drioux demande sur les automates de Robert HOUDIN : « en matière de descriptions de tours de prestidigitation (pour les gens de métier) une grande clarté et une grande précision de détails s’imposent. Il en est de même pour les descriptions de mécanismes compliqués. Or, si je me souviens parfaitement des effets produits par lesdits automates, et des boniments qui les accompagnaient, car je les ai vus fonctionner des milliers de fois, mes souvenirs sont beaucoup moins précis en ce qui concerne les rouages qu’ils renfermaient »… Son mécanicien, Eugène Calmels, les a très rarement démontés, et ses souvenirs sont trop vagues pour écrire un volume important et intéressant pour les futurs constructeurs. Il n’y avait que dix automates au théâtre, de son temps (Antonio Diavolo, l’Arlequin, Sophos le joueur de dominos, le Pâtissier des Italiens etc.) :
« il faudrait des explications très détaillées, beaucoup de figures et de photos. Or l’essentiel me manque […]. Il ne reste plus que le Pâtissier des Italiens que j’avais vendu à Collinet, qui l’a revendu à Caroly II, qui le possède actuellement.
C’est la seule pièce que je n’avais pas voulu offrir au Musée des Arts et Métiers, parce que, malgré son énorme succès au théâtre, cette pièce était, en somme, une supercherie qui n’aurait pu que nuire au nom de Robert-Houdin, en tant que mécanicien de génie.
En effet, tout le mécanisme consistait en un enfant habilement dissimulé dans l’intérieur de la petite boutique, qui, grâce à un jeu de glaces, paraissait vide.
Évidemment c’était très malin, mais, comme mécanique, c’était une fumisterie »…
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