Lot n° 126

Georges MÉLIÈS. L.A.S., Paris 25 novembre 1928, à Auguste DRIOUX (directeur de Passez Muscade, bulletin trimestriel des prestidigitateurs) ; 4 pages in-8.

Estimation : 800 / 1 000 €
Adjudication : 1 000 €
Description
SUR SON SOUHAIT DE RECEVOIR LA LÉGION D’HONNEUR ET SUR LE PRÉCURSEUR MAREY [Méliès sera enfin décoré de la Légion d’honneur en 1937].

Il faut attendre :
« HERRIOT assistait au banquet cinématographique du 14 novembre dernier. Je lui ai été présenté, et j’ai sa promesse formelle, de me soutenir auprès de son successeur, qui a d’ailleurs mon dossier complet dans ses services.
En d’autres termes, l’affaire est en marche, et seule, la malencontreuse démission d’Herriot, survenue quelques jours avant le banquet, a empêché l’événement de se produire, car Brézillon avait reçu, lui aussi, une promesse ferme du ministre pour cette solennité. D’autre part, l’inauguration de la plaque MAREY, inventeur de la Chronophotographie, et précurseur immédiat du Cinématographe, aura lieu vers le 25 déc., et sera présidée par POINCARÉ en personne. Des démarches sont faites auprès de lui, en ce moment, pour que la décoration me soit remise à cette occasion. Il n’y a donc pas lieu de trop tanner tous ces personnages officiels pour le moment ; laissons faire les gens de la Corporation Cinématographique »…
Du reste, ce qui l’intéresse beaucoup plus, « c’est que Gaumont, Brézillon, et Burguet président de la Sté des Auteurs, m’ont laissé entendre que je serai pourvu d’un poste intéressant dans l’administration de la Maison de retraite du cinéma. Voilà surtout ce que je visais […], car la décoration… c’est très décoratif, comme eut dit Raynaly ; mais cela n’empêche pas de battre la dèche ! »…

▬ ON JOINT :
• une note autographe sur le projet d’inauguration d’une plaque sur la maison natale de MAREY, en mai. « Malheureusement Herriot dit ne pas disposer de croix pour cette solennité, mais a promis de me reporter à la promotion de juillet »… (1 page et demie in-12).
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