Lot n° 123

Georges MÉLIÈS. L.A.S., Paris 18 avril 1928, à Auguste DRIOUX ; 5 pages in-8.

Estimation : 1 200 / 1 500 €
Adjudication : Invendu
Description
AU DIRECTEUR DE PASSEZ MUSCADE, BULLETIN TRIMESTRIEL DES PRESTIDIGITATEURS.

Les deux numéros contenant ses deux premiers articles sont parfaits, et il atteste l’authenticité de l’histoire du « claquoir automatique » qui, du temps d’Émile ROBERT-HOUDIN, faisait démarrer les applaudissements dès le premier tour.
« Certains soirs, l’artiste a devant lui un public charmant, de bonne humeur, ne demandant qu’à s’amuser, et très démonstratif et très chaud, dès le tour d’introduction. D’autres soirs, on tombe sur un public glacial ; des gens qui semblent avoir peur de se faire du mal en riant, ou plutôt qui se croiraient déshonorés en ayant l’air d’être étonnés par un prestidigitateur. C’est alors qu’il faut redoubler de gaîté et d’entrain pour arriver à les dérider et à perdre leurs figures de croque-morts »…
Méliès a retrouvé des photographies de grands trucs au Magnésium, où figurent Legris, Duperré, Harmington, etc.
« Le servant de scène Marius, fut pendant 17 ans de mon temps, une célébrité. Je n’en ai jamais eu un comme celui-là, car il a fait la joie de tout Paris : tout le monde le connaissait, comme on connaît les Fratellini. C’était un pince-sans-rire d’une cocasserie étourdissante, quoique flegmatique et d’une tenue impeccable en scène. De plus c’était un aide des plus précieux et des plus adroits pour l’artiste. [...]
Qui ne l’a pas vu faire enferrer un spectateur trop malin, avec les différentes feintes qui accompagnent le tour du secret de contrebande (de Robert-Houdin) n’a rien vu, car elles étaient exécutées avec un naturel et une finesse incroyables »…
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