Lot n° 107

Georges HÜE (1858-1948). Siang-Sin (Rénovation mutuelle), Ballet-Pantomime, [1924] ; titre et 55 pages in-fol.

Estimation : 600 / 800 €
Adjudication : Invendu
Description
BALLET CHINOIS POUR L’OPÉRA DE PARIS, DANS SA RÉDUCTION POUR PIANO.

Siang-Sin, ballet-pantomime en 2 tableaux sur un livret de Pierre JOBBÉ-DUVAL (1887-1917), fut créé à l’Opéra de Paris le 19 mars 1924, sous la direction musicale de Philippe GAUBERT, dans de riches décors et costumes de René PIOT, et une chorégraphie de Léo STAATS qui dansait le rôle de l’Empereur, entouré de Camille Bos (la Favorite), Gustave Ricaux (Pi-Tchung) et Ferouelle (l’Enchanteur). Le ballet connut 105 représentations de 1924 à 1942.

Ce ballet est « un des plus brillants, des plus vivants, des mieux présentés que l’Opéra nous ait donnés depuis longtemps. […] La musique de M. Georges Hüe possède des qualités rares à notre époque.
Sans avoir recours à un Enchanteur, elle a la jeunesse, l’entrain, la clarté. Pleine de couleur et sans abus de gammes exotiques, elle satisfera à la fois la masse du public par sa vivacité et son charme et intéressera les musiciens de professions par ses harmonies raffinées et une orchestration toujours sonore et pleine, sans lourdeur » (André Messager).
Le vieil Empereur surprend sa jeune Favorite succombant au charme d’un montreur de marionnettes. Il ordonne à l’Enchanteur de lui rendre la jeunesse, mais celui-ci ne peut le faire qu’en échangeant sa vieillesse contre la jeunesse de la Favorite. Touché par le désespoir de l’Empereur d’avoir perdu celle qu’il aimait, l’Enchanteur leur donne à tous deux la jeunesse, et ils retrouvent l’amour.
De nombreux détails de la pantomime sont inscrits dans la partition.

« La Fête du Printemps au temps de la vieille Chine. Les Jardins sacrés de l’Empereur. Jets d’eau. Massifs de bizarres et grasses frondaisons […] Fastueuse fin d’après-midi violette et dorée. Dans une riche chaise à porteur, la Favorite est assise auprès du Vieil Empereur qui l’enlace tendrement.
Par terre, autour d’eaux, les invités, la foule » (p. 2).
« Danse de la Favorite » (7),
« Ovations, la Foule applaudit la Favorite »,
« L’Empereur et sa suite, la Favorite, les invités se disposent à regagner le Palais », « Marche chinoise » (10).
« Sous les arcs de triomphe vers le Palais, les Souverains et les invités s’éloignent » (11).
« Les enfants trépignent, bondissent de joie. Exubérance de la foule » (12).
« Le Beau Pi-Tchoung apparaît avec son âne traînant la voiture de marionnettes. Il vient trop tôt pour se rencontrer avec la Favorite, sa maîtresse. On lui apprend que l’Empereur n’est plus là. Il simule un grand chagrin » (13).
« La Foule, les enfants le consolent. On fait cercle autour de lui. On lui jette des piastres. Il se décide à ouvrir les grands cubes de laque dont sa carriole est chargée. Il exhibe de cocasses petits magots qui, leur mécanique montée, se mettent à danser.
Danse des marionnettes » (15), etc.

Le manuscrit est noté avec soin à l’encre noire sur papier à 24 lignes ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1922.
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