Lot n° 361

(ILLE-ET-VILAINE. MAISON D’ALIÉNÉS. 1823) - Louis Spiridion FRAIN de LA VILLEGONTIER, Préfet, Pair de France (Fougères (Ille-et-Vilaine) 1776 – 1849) - Lettre A.S. le Comte De LAVILLEGONTIER, de RENNES (35) 26 Octobre 1823, à un Collègue -

Estimation : 200/ 250 €
Adjudication : Invendu
Description
“Que me demandez vous relativement à vos Aliénées, nous ne savons où mettre les nôtres? Depuis 6 ans je ne cesse d’importuner le Conseil Général par des Constructions qui sont indispensables. En attendant, ces malheureux sont dans deux cours de la maison Centrale de Détention où ils ont d’horribles cabanons et où il est affreux de les voir. Encore est-il vrai que dix fois le Ministre de l’Intérieur m’a représenté que les Aliénés ne doivent point être reçus dans les Maisons de détention et même par deux fois prescrit de les faire sortir. Il y a à cette sortie impossibilité matérielle; ils y restent mais ce n’est pas ainsi que les fous doivent être traités. Jugez si dans cet état de choses je ne puis prendre un seul au dehors à coté de cet établissement qui ne mérite pas ce nom, est une Hospice dit Hospice de ST MÉEN que nous considérons non comme prison mais une Maison de santé. Là sont reçus, lorsqu’il y a de la place et c’est rare, les Aliénées moyennant des pensions dont la moindre sont de 350 à 400 Francs. Les pensionnaires qui payent davantage sont proportionnellement mieux ... Vous avez en vue des malheureux qui encombrent vos prisons et vos hospices et pour lesquels le Département de la Sarthe payent une très modique pension; à ceux là nous n’avons rien à offrir, ne pouvant même pas suffire aux nôtres. Il y a longtemps que j’ai émis à porté au gouvernement le vœu que des Maisons centrale d’Aliénées reçoivent ceux de plusieurs Départements. Mr LAINÉ y avait fait attention depuis lors je n’en ai point entendu parler, et cependant il y a peu de Départements qui ne souffrent de leurs Aliénées ...” -
3pp in-4° -
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