Description
Demi-maroquin grenat à long grain à coins, filets dorés, dos lisse orné, non rogné, couverture générale conservée (reliure de la fin du XIXe siècle).
► COLLECTION COMPLÈTE DES 251 NUMÉROS DU PLUS IMPORTANT DES JOURNAUX SATIRIQUES DU XIXe SIÈCLE.
Publiée sous la direction de Charles Philippon, cette revue parut à partir du 4 novembre 1830 jusqu’au 27 août 1835. Chaque numéro est composé de 2 feuillets, sauf les numéros 30, 55 et 56 qui en comptent 3, et illustré de 1 à 3 lithographies originales en noir ou en couleurs. Le texte a été en majorité imprimé sur un papier teinté sur un total de 2008 colonnes. Les 99 premiers numéros ont pour titre : La Caricature, morale, religieuse, littéraire et scénique, qui sera remplacé par La Caricature, politique, morale, littéraire et scénique à partir du numéro 100.
L’illustration comprend 464 lithographies originales en noir et en couleurs, et non 530 comme dit par Carteret, numérotées de 1 à 524, la majorité des planches doubles comptant pour 2 numéros.
Philippon s’est entouré des meilleurs artistes de l’époque qui offrent avec ces centaines de compositions l’une des plus extraordinaires collections de lithographies romantiques.
Parmi ces artistes, figurent Grandville, auteur de plus d’une centaine de lithographies, Honoré Daumier, qui a fourni également plus de 100 planches, Henri Monnier, Eugène Lami, Hippolyte Bellangé, Achille Deveria, Raffet, Paul Gavarni, Pigal, A. Menut, Victor Adam, Traviès, etc.
► PRÉCIEUX EXEMPLAIRE DE HENRI BÉRALDI, L’UN DES RARES CONTENANT LES LITHOGRAPHIES EN NOIR TIRÉES SUR PAPIER DE CHINE COLLÉ.
Carteret a souligné la rareté de ces exemplaires : « Dans quelques exemplaires, très rares, les planches sont tirées sur Chine et appliquées sur vélin : ce tirage très soigné est bien supérieur aux épreuves ordinaires sur papier vélin » (Carteret, III, p. 112). Seules les planches en noir numérotées 10 (à fenêtre), 41 (à tiroir), 231 et 264 n’ont pas été tirées sur chine.
► L’exemplaire comprend les très rares titres et tables des tomes I, III, IV, V, VII et IX.
Il manque ceux des tomes II, VI et VIII ; il n’en existe pas pour le tome X. Il est complet des suppléments aux numéros 30, 55 et 56 ainsi que de l’affiche rose repliée au numéro 124.
Il manque la planche 19, « comme dans la plupart des exemplaires » d’après Vicaire, et la planche 132 bis (Croquades faites à l’audience du 14 nov.).
Il n’a pas été joint, comme c’est parfois le cas, les 24 planches de la Lithographie mensuelle et le numéro spécimen.D’après Carteret, les 7 premiers numéros connurent à l’époque 2 réimpressions des feuillets de texte et les numéros 8 à 29 une réimpression.
Selon ce qu’il décrit, les numéros 1, 2 et 5 sont ici des secondes réimpressions,
les numéros 3, 4, 6 et 7 des premières réimpressions,
les numéros 14, 16, 18, 19, 21 et 25 étant des réimpressions et les autres des premières impressions.
Mais si l’on va dans ce sens, les numéros 31 à 34, 36 à 38 et 40 à 51 seraient également des réimpressions sur papier blanc portant la vignette de Triboulet avec la légende : Castigat ridendo mores.
→ Ces réimpressions faites à l’époque sont présentes dans pratiquement tous les exemplaires rencontrés et n’atténuent en rien la valeur de l’ouvrage.
L’exemplaire est enfin enrichi du bi-feuillet reprenant les éléments bibliographiques de Carteret, avec notamment la liste précise de toutes les planches.
Dos légèrement passés, quelques frottements d’usage.
Traces de mouillures et rousseurs éparses sur quelques-uns des papiers vélins supportant les illustrations sur chine, avec de très rares atteintes aux figures. Déchirure sans manque à la pliure de la planche double 77-78. Plusieurs feuillets brunis comme toujours.
▬ Provenance :
• Henri Béraldi, avec ex-libris (cat. III, 1934, n°47).