Lot n° 123

BERNOULLI JEAN II (1710-1790) - MATHÉMATICIEN SUISSE 4 L.A.S., dont une (incomplète) à la suite d'une L.A.S.de son fils Jean III BERNOULLI (1744-1807), Bâle 1755-1782, [auComte de TRESSAN] ; 12 pages in-4.

Estimation : 1 500 / 2 000
Adjudication : 3 120 €
Description
4 signed autograph letters, of which one is incomplete part of a signed autograph letter by his son Jean III Bernoulli (1744-1807), Basel 1755-1782, [addressed to the Count of TRESSAN] ;
12 pages in-4.23 novembre 1755.
«Glorieux» d'être son confrère, il lui sait gré, ainsi que son frère, d'avoir indiqué qu'il était d'usage que de nouveaux élus écrivent au directeur et au secrétaire de la Société royale... Puis il recommande un compatriote à Toul, M. Guernler, dont la soeur, grande amie de sa femme, «paroît avoir encore beaucoup d'amitié pour lui, malgré l'étourderie qu'il a eue de changer de religion, qui, comme on sait, n'est pas ordinairement le moyen de se conserver les bonnes grâces de ses parents, ni même, de s'attirer l'estime des honnêtes gens de la communion qu'on embrasse»... Il ajoute :

«Je ne doute pas que Mr le Marquis de PAUL.M.Y ne soit aussi de votre société [...], lui qui est bon catholique»... [Vers 1760 ?].

La lettre est commencée par Jean III, qui remercie Tressan d'avoir permis de lui écrire, lui «qui brille également par ses éminentes vertus et par son rang et sa naissance»... Après un feuillet manquant, Jean II, «point assés au fait de l'anatomie pour raisonner sur la conjecture que vous voudriés hazarder d'une double matrice dans Me Borwslaska», donne quelques faits pittoresques sur les grossesses, fausses couches et enfants nombreux de sa femme... 18 mars 1782.
Il fait part de la mort de son frère Daniel, sûr de l'intérêt que Tressan porte à toute sa famille :
«je me rappelle les marques les plus affectueuses que vous nous avez données à chaque occasion [...]
Avec quel empressement vous m'avez sollicité à consentir que mon fils le berlinois, qui, pour ainsi dire, étoit encore enfant, fut aggrégé, malgré sa jeunesse, à l'Académie à laquelle vous faisiez encore l'honneur d'en être lePrésident», jusqu'à employer l'autorité du protecteur royal, et à faire espérer de recevoir le jeune homme «à la première des académies des sciences !»...
[Après le 18 mai 1782]. «Rien n'est plus flatteur pour une âme sensible que la manière dont s'est passée mon élection, mais ce que j'y distingue le plus, c'est le zèle qu'y ont fait paroîtreMr d'ALEMBERT, de CONDORCET et l'Abbé BOSSUT ; les dignités ne sont pas toujours des preuves de mérite, mais les suffrages de tels juges sont irréprochables, et il n'est pas étonnant qu'ils ayent entraîné les autres»... Il est particulièrement flatté du suffrage du comte d'Angiviller, et d'avoir eu comme concurrent M. Priestley ; il a écrit à M. de La Rochefoucauld comme Président de l'Académie et craint d'avoir commis une méprise...
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