Lot n° 120

Marcel JOUHANDEAU.

Estimation : 300 / 400
Adjudication : Invendu
Description
3 L.A.S. « Marcel » ou « M. », [1949]-1950, [à Robert Coquet] ; 8 pages in-8 ou in-4. Lettres d’amour. [14 février 1949]. Il rassure son « Minou chéri […] tu dors dans mon cœur, comme le Fils dans la Paix du Père Éternel. Sois bien calme, chéri, supporte les épreuves, dont je suis peut-être l’occasion, sinon la cause. [...] Il y a en moi quelque chose de changé, de changé en mieux. Je ne t’aime plus pour moi, mais pour toi. Il ne s’agira plus jamais entre nous de mon plaisir, mais du tien. Je ne m’approcherai de toi plus jamais qu’à genoux »... [6 août 1949]. Il se console de son départ à la pensée de le laisser chez lui, dans son lit, s’occupant de son courrier, etc. « Minou, mon petit corps chéri, mon amant adoré, ne me laisse pas sans nouvelle ou je languirai comme une plante sans soleil et sans eau. J’ai besoin de toi plus que de l’air que je respire. Aie pitié de ce que tu as fait de ton Marcel. Réjouis-toi surtout du bonheur que tu es seul capable de lui donner »... 2 novembre 1950. « Tu ne peux savoir comme je souffre, quand je m’aperçois que je ne suis pas un dieu, que je ne suis pas parfait en tout, que je ne suis pas tout. C’est uniquement parce que j’ai peur de te décevoir. Si je ne suis pas tout pour toi, je ne suis rien. […] Ta voix ne murmure pas moins à mon oreille éternellement la bacchanale de Bach, et c’est pour cela que je suis si léger, que je ne sais plus marcher que je ne sais plus que danser. Ah ! Puissé-je de bonheur un jour tomber à tes pieds foudroyé »...
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