Lot n° 229

Prosper MÉRIMÉE (1803-1870). L.A.S., [Bath] 21 juillet [1845, à l’historien Auguste Mignet] ; 3 pages in-8. {CR} Sur Antonio Perez et Philippe II. La lecture de son livre lui a fait passer une nuit blanche regrettant « de ne pouvoir faire...

Estimation : 300 / 400
Adjudication : Invendu
Description
brûler à petit feu S. M. Philippe II. J’espère que la goutte l’aura bien fait souffrir. Quoique cet A. Perez fût une canaille, vous l’avez rendu si intéressant qu’on oublie tous ses méfaits pour ne penser qu’à ses malheurs. Ce mélange d’astuce profonde, de libertinage, de bassesse, d’héroïsme est admirablement peint. C’est un des meilleurs morceaux que j’aie lus depuis longtemps ». Il lui semble que Mignet a fait une erreur d’interprétation depuis l’espagnol à propos de la princesse Eboli, qui était « borgne », pas seulement « louche, ayant le regard à la Montmorency »… « Je crois que Perez se faisait très bien payer, et qu’elle avait des qualités estimables qui rachetaient bien la perte de son œil. À la fin du XVIe siècle les hommes ne couchaient avec les grandes dames que pour de l’argent. Voyez comme Brantôme arrange une belle et honnête femme de son temps, si avare, qu’elle ne donnait à ses amants que des écharpes brodées, des dentelles, etc. »…
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