Lot n° 108

ZAMACOÏS (Miguel). - Les Bouffons. Pièce en quatre actes en vers. Paris, Librairie théâtrale, 1907.

Estimation : 2000 / 3000
Adjudication : 2000 €
Description
In-12 (188 x 124 mm), maroquin vieux rose, large encadrement de filets droits et pointillés, de lignes de grelots dorés et d'un listel de maroquin grenat mosaïqué, marottes dorées dans un ovale de maroquin grenat mosaïqué aux angles, dos orné de mandorles mosaïquées serties de filets pointillés, filet pointillé sur les coupes, doublures de maroquin grenat bordées de maroquin vieux rose orné d'un encadrement de filets et grelots dorés, gardes de tabis pourpre, doubles gardes, tranches dorées sur témoins, couverture et dos, chemise et étui gainés de maroquin vieux rose, emboîtage de toile moderne (Noulhac rel., J. Chadel del.).

Édition originale.

Dédiée à Sarah Bernhardt, la pièce fut créée par l'actrice au Théâtre de la Ville (Théâtre Sarah-Bernhardt) le 25 janvier 1907. Exemplaire offert par l'auteur au joaillier et collectionneur Henri Vever, avec deux envois autographe signés et une aquarelle originale de sa main.

L'aquarelle, exécutée sur le faux-titre, représente un château fort bâti en haut d'une butte ; elle est accompagnée d'une première dédicace autographe datée de mars 1922 qui sert de légende au dessin : Ainsi peut-être était, ou peut-être autrement, / Le coin où s'éveilla Solange au Bois Dormant ! Un feuillet blanc ajouté au volume comporte une second dédicace de l'auteur à Henri Vever, datée de mai 1922, comprenant quatre vers extraits de la pièce.

♦ Exquise reliure mosaïquée au décor dit « de bijoutier » conçu par Jules Chadel pour Henri Vever (ex-libris doré), parfaitement exécutée par Henri Noulhac.

Henri Vever (1854-1942), joaillier, hommes de lettres, bibliophile et collectionneur, fut président de la Société des Cent Bibliophiles et membre actif des Amis des Livres, du Livre Contemporain et du Livre Moderne.

Séduit par l’élégance et la pureté des dessins conçus par Jules Chadel (1870-1941), peintre, dessinateur et décorateur, pour les modèles de bijoux réalisés dans l’importante maison de joaillerie qu’il dirigeait avec son frère, Henri Vever va bientôt lui demander de dessiner les habits de ses ouvrages de littérature contemporaine dont la reliure sera confiée aux meilleurs praticiens, tels Joly fils, Noulhac et Kieffer.

La parfaite maîtrise du dessin va aussitôt inspirer à Chadel de magnifiques décors « qui suggèrent la courbe et ses volutes, ou qui sont puissamment architecturés à partir de la ligne droite » (Yves Peyré).

L'exemplaire a été présenté dans l'exposition Une vie, une collection (Bruxelles, 2008, n°111, ill.). S. de Ricci, Quelques bibliophiles, VII.

Henri Vever, 1928, pp. 77-86 (exemplaire cité). Crauzat, I, 175 (exemplaire cité) – Devauchelle, III, 143-144 – Fléty, 40 et 136-137 – Peyré, 158 et 164.
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