Lot n° 121

Claude-Anne de Monblerù, Marquis puis Duc de SAINT-SIMON. 1740-1819. Militaire, Député de la noblesse en 1789 avant d’émigrer, Commandant la Légion Royale des Pyrénées puis le régiment de Bourbon sous la Révolution, se mit au service de...

Estimation : 380
Description
l’Espagne, fait prisonnier par Napoléon et enfermé au fort de Besançon.
2 L.A.S. Madrid, 30 janvier 1817. 4 pp. ½ in-8.


Lettre poignante du Duc de Saint-Simon, rappelant ses services pour la cause royale pendant la Révolution ; il adresse une lettre sans cachet à son correspondant pour le Maréchal de Vioménil, lui demandant de réparer l’inexactitude commise dans l’état de ses services. Le sort me persécute, il est acharné contre moi depuis plus de vingt-six années sans que ma constance aye pu le désarmer (…). Il a déjà perdu sa fortune, et éprouve désormais le sort d’un proscrit. (…) Si j’ai perdu toute ma fortune, mon patrimoine, mes pensions, au moins que l’honneur de mes services me reste. Mon devoir et la reconnaissance m’ont fait revenir en Espagne. Je m’applaudis à ma conduitte, mais je ne pouvais imaginer qu’elle me fit éprouver, par la France le sort d’un proscrit. Il supplie son correspondant de lui donner des nouvelles ; Si vous voyez Son Altesse Royale, mettez à ses pieds l’hommage du plus respectueux dévouement de son ancien Adjudant-Général de la Campagne de 1792 ; de tous ces tems brillans de courage et d’espérance (…).
Je mets sur une feuille séparée, la demande d’un titre dont je désire infiniment orner mon état de service. Daignez, je vous prie le solliciter pour moi auprès du Prince (…).

▬Joint
•la lettre pour l’obtention de son brevet, attestant de ses services lors de la Campagne de 1792 aux ordres et sous les yeux de leurs Altesses Roÿales Monsieur, et Monseigneur le Comte d’Artois, auprès de qui il a été son Adjudant-Général à Coblentz ; il rappelle que le Comte d’Artois lui a marqué sa satisfaction pour son zèle et qu’il l’avait auparavant nommé son représentant à l’Assemblée de la noblesse d’Angoumois pour choisir ses députés aux états généraux (…).
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