Lot n° 101

[CONCORDAT]. LOUIS XVIII. 1755-1824. Roi de France, frère de Louis XVI et Charles X. Manuscrit autographe. S.l.n.d. (circa 1802). 2 pp. ½ bi-feuillet in-4.

Estimation : 2200
Description
Réflexions critiques de Louis XVIII en exil, sur le Concordat, déplorant l’état de l’Église de France après dix ans de Révolution et la séparation du Trône et de l’Autel ; On ne peut rien ajouter au tableau que trace xx de l’état déplorable où la Religion est réduite et des dangers, plus grands encore, qu’elle court (…). Suffit-il d’exposer les maux de l’Église et n’est-il pas nécessaire pour les guérir, de remonter à leur source ? Tode Parietem, disait le Seigneur au Prophète Ezechiel (…). Je ne pense pas
pour cela qu’il faille rappeller les vérités dites avec tant d’énergie par le Clergé de France, ses lumineux écrits parleront assez dans tous les siècles (…).
D’ailleurs au moins à l’extérieur, les choses sont changées, la constitution civile du clergé parait abolie, le schisme qu’elle avait enfanté, semble éteint. Mais l’une et l’autre sont remplacés par un mal d’autant plus grand qu’il est revêtu d’un manteau plus respectable.
Du Concordat découle naturellement tous les malheurs actuels, pourquoi donc ne pas l’attaquer, n’en pas découvrir les vices ? (…). Il ne critique pas les « intentions pures » protégeant les intérêts de l’Eglise, mais dénonce le principe qui a mis en place le Concordat : (…)
Le Concordat lui-même n’est qu’effet et non cause du mal. La véritable cause est la Révolution ; en secouant le joug de l’autorité légitime, on a violé la Loi de Dieu même ; point de retour sincère à la Religion, point de sûreté pour l’Eglise si l’on ne rentre dans les voyes du devoir et de la justice (…).
Il y aura toujours un Etat, mille gouvernemens se succéderont, nés de la Révolution, ils en suivront nécessairement les maximes. Le Premier Consul veut fortement la Religion (…). (il) fait marcher l’hérésie de pair avec elle, il établit le divorce (…) L’autorité qui ne devra rien à la philosophie moderne, pourra seule ne pas composer avec elle. Tode parietem (…).
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