Lot n° 98

Alexandre-Angélique de TALLEYRAND-PERIGORD. 1736-1821. Archevêque de Reims (1777), conseiller de Louis XVIII en émigration, Grand Aumônier du Roi (1814), Cardinal Archevêque de Paris (1817). 2 L.A.S. au Duc de Pienne à Wildungen. Wolfenbuttel...

Estimation : 350
Description
(Brunswick), 11 février et 11 mars 1802. 3 pp. petit in-4 sur bi-feuillet, adresse au verso et 1 pp.


Recommandations de l’évêque pour placer plusieurs ecclésiastiques auprès de la Maison du Roi.
• Février 1802 : Concernant le choix de deux ecclésiastiques auprès de la Maison du Roi en exil, dont l’Abbé Brinard, excellent recteur qui a longtemps été attaché à la Princesse de Chimay ; (…) Ses frères étaient dans les Gardes du Corps dont plusieurs ont été tués dans les armées depuis la Révolution.
L’autre est un homme de mérite qui avait la confiance de son évêque (…).
Je crois et j’espère que celui que vous choisirez s’en tiendra exactement à son ministère, qu’il vivra dans la retraite et ne prendra aucune part aux intrigues (…).
Il est affligé de voir le Duc dans la peine et ajoute en p.s. ; La Gazette de Francfort annonce le retour de la Reine à Varsovie. Cette nouvelle a-t’elle quelque fondement ?
• Mars 1802 : Mgr de Talleyrand déplore la démission envisagée par le Duc de Pienne ; ce serait véritablement fâcheux pour vous dont les ressources doivent être épuisées et pour la Cour de la Reine, car il est impossible que le public ne finisse pas par être instruit des divisions qui y règne (…).
Il bien fâcheux que dans nos malheurs même, nous ne puissions pas vivre ensemble. Elle donne des nouvelle de Mad. de Bl** qui doit rejoindre le Duc de Pienne, puis lui fait l’éloge de l’Abbé Destournelles qui aura l’honneur de lui remettre sa lettre ; ecclésiastique plus de vertus et de piété qui a menée toujours une vie fort retirée. Il ne se mèlera sûrement pas d’intrigues. Il désire vivement qu’on lui accorde de manger chez lui en son particulier, pour ne pas être exposé à être prévenu par tout ce qu’il pourrait entendre (…).
Il est d’ailleurs bien né, a un extérieur prévenant et a toujours eu une conduite respectable à Reims (…).
Etc. En p.s., il demande au Duc, dans le cas où il se retirerait de la Maison de la Reine, de vouloir bien fixer le traitement de l’ecclésiastique, pour qu’il n’ait par la suite, aucune difficulté.
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