Lot n° 87

Charles-Alexandre Le Filleul Comte de LA CHAPELLE. 1762-1808. Maréchal de camp, agent royaliste, conseiller de Louis XVIII. L.A.S. au Marquis de Mailly, Colonel, chez M. Thouvenay à Hambourg. Mittau, 6 octobre 1799. 3 pp. ½ bi-feuillet in-4.

Estimation : 350
Description
►Intéressante discussion sur la situation militaire en Europe après le débarquement d’une armée anglo-russe en Hollande, évoquant encore la famille royale. Il expose les différentes raisons qui s’opposent à l’attribution de croix à MM. de Videlanges et
de Maucors, officiers à l’armée du prince de Broglie ; (…) Les circonstances dans lesquelles se trouve le Roy s’opposent absolument à ce qu’il fasse usage de son authorité pour cet objet ; elles le privent à son grand regret, de la possibilité de récompenser par ses graces, des services et des serviteurs dont elle sait apprécier le zèle, le courage et la fidélité (…).
A propos du Comte d’Artois : il pensait que Monsieur allait passer en Suisse, et nous pouvions espérer alors que son activité militaire le mettrait à portée d’employer les officiers qui se sont particulièrement fait connaitre, dans les différens employs qu’ils ont remplis pendant la guerre (…).
Mais le départ du Prince a éprouvé des difficultés qu’il commente en détails Ce n’est pas de Londres que sont venues les difficultés (…).

Le Comte de La Chapelle s’afflige enfin de l’expédition anglo-russe en Hollande avec le débarquement de 35 mille Anglais et 17 mille Russes ; Ils auraient pris plus facilement la Hollande en Bretagne que dans le Nord Hollande. En faisant crouler la Rép. Française, la Rép. Batave tombait nécessairement d’elle-même, et en opérant dans un pays si difficile, ils risquent des difficultés sans nombre. Voilà déjà un non succès dans une attaque générale (…).
Il analyse l’échec de cette opération militaire qui va redonner un peu de confiance aux armées républicaines qui jusques là avaient été battues par les Russes.
Leur Gouvernement et leurs partisans reprendront le ton de l’insolence dans cette partie et les villes fortifiées qui dans une hypothèse contraire auraient ouvert leurs portes
(…).
Il termine en l’assurant que Sa Majesté approuve son service dans l’armée anglaise puisque les Russes et les Anglais sont évidemment les plus solides alliés de sa Cause (…).
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