Lot n° 361

POLOGNE. Friedrich-Ferdinand-Alexander, comte von DOHNA-SCHLOBITTEN (1771-1831) diplomate et administrateur prussien, chancelier. 2 P.S., avec 2 pièces jointes, Elbing décembre 1807 ; 19 pages in-fol., avec les bulletins analytiques des archives...

Estimation : 700 / 800
Adjudication : Invendu
Description
Soult (légères mouillures en pied).
Importantes notes du comte Dohna au maréchal Soult, gouverneur de la Vieille-Prusse et chargé de l’exécution du traité de Tilsitt, concernant ici l’article 19 relatif au territoire de Dantzig.[Le comte margrave von Dohna-Schlobitten, Grand-Maître de la Maison du Roi de Prusse, était entré dans l’administration prussienne depuis 1790. Après Iéna et Auerstädt, il avait réussi à convaincre Napoléon de renoncer aux contributions de guerre sur la Prusse occidentale. En août 1807, il était chargé par le Roi de Prusse de discuter des différents points du traité de Tilsitt avec le maréchal Soult. Il allait remplacer Stein comme premier chancelier, et contribua notamment à la création de la Landswehr. Le comte von Dohna possédait le château de Finkenstein où Napoléon s’installa en avril 1807 pour diriger la campagne de Pologne et les affaires de France. Il se montre ici très âpre dans les négociations, en exigeant toutes les garanties et prétentions au nom de la Prusse.] 1er décembre. Il exige une déclaration par écrit : 1. qu’il est de la volonté décidée de S.M. l’Empereur et Roi Napoléon manifestée de Fontainebleau le 16 de ce mois, que la délimitation se fasse d’après les propositions du 7 novembre, même quand la ville libre de Danzig recevrait avec son territoire (indépendament d’autres avantages inexprimables) au delà d’un quart plus de population qu’elle n’a jamais possédée et presque le double des revenues. 2. qu’immédiatement après la signature du projet de la convention relative aux affaires de Dantzig, l’évacuation absolu de la rive droite aurait lieu […] que toute expèce d’administration françois cesserait »… 6 décembre. Le Roi de Prusse, en lui envoyant l’ordre de signer la Convention relative à Dantzig, demande l’évacuation de la rive droite de la Vistule, sans restriction pour Marienburg et l’île de la Nogath. Tout en s’insurgeant contre les dispositions à l’égard de Dantzig qui « n’aurait jamais pu avoir lieu même après l’interprétation la plus extensive de l’art. 19 du Traité de Tilsit », la Prusse se résigne à signer dans l’espoir d’obtenir « des dédomagements sous tous les rapports analogues à ses pertes »... La pièce est accompagnée de la copie de la Convention du 6 décembre pour la délimitation du territoire de Dantzig, déclinée en 11 articles détaillés ; la convention, qui devait être soumise à l’approbation de Napoléon, avait été signée par le comte Dohna et le maréchal Soult, les commissaires prussiens Jescke et Gruschke, leur homologue français Jean Laber. On joint la copie des pleins-pouvoirs donnés depuis Memel le 25 octobre par le Roi de Prusse au comte Dohna, « Président de la Chambre de Marienwerder et Commissaire général civil de la Prusse occidentale », pour la fixation des limites de Dantzig.
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