Lot n° 314

Famille de LA ROCHEFOUCAULD. Manuscrit, Pensées sur différents sujets à la fin de mil sept cent quatre-vingt-douze, Par un très-jeune homme à qui l’on reprochait d’être étourdi, vif, gai, et de peu réfléchir, [vers 1800] ; volume petit...

Estimation : 400 / 500
Adjudication : 900 €
Description
in-4 de 159 pages, cartonnage d’époque papier marbré vert.
Curieux manuscrit soigneusement calligraphié sur des feuillets lignés. Issu d’une famille noble et sans doute émigrée, l’auteur expose des idées antirévolutionnaires, accompagnées d’apophtegmes, de maximes, d’aphorismes, et d’anecdotes. Il oppose souvent les prétendus philosophes modernes, Voltaire, Rousseau, d’Alembert, Condorcet, Mirabeau, Marat, à tout ce qui a existé de grands hommes avant ce siècle corrompu : Descartes, Leibnitz, Newton, Malebranche, Fénelon, Bossuet, Pascal, etc. L’auteur, assez jeune, prend souvent modèle sur Pascal pour ses propres pensées. On trouve ici l’un des premiers éloges de la Marseillaise : « l’air de la Marseillaise, si beau, si propre à inspirer l’enthousiasme, a fait gagner de nombreuses batailles aux républiquains français »… Les opinions de l’auteur sur la Constituante de 1789 sont mitigées : « Où a-t-on jamais vu plus d’esprit, où a-t-on jamais fait plus de sottises ? »… L’auteur pourrait être Alexandre Armand de La Rochefoucauld, comte de Cousages, né en 1767, âgé de 25 ans en 1792 ; sa première fille était née en 1790, et (p. 84) il fait allusion à un air de musique qu’il avait entendu à un moment où il était séparé de sa famille, à 27 ans (en 1794 ?) et qui lui rappelait une scène familiale où sa petite fille avait chanté cet air. Provenance : Bibliothèque des La Rochefoucauld au château de La Roche-Guyon, avec cachet ex-libris.
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