Lot n° 118

[Max JACOB]. 3 manuscrits autographes signés relatifs à Max Jacob, 1923 ; 2 pages in-8 et 10 pages in-4.

Estimation : 800 / 1000
Adjudication : Invendu
Description
Trois études sur Max Jacob, publiées dans le numéro spécial de la revue Le Disque Vert (n°2, novembre 1923) consacré au poète. Benjamin Crémieux, Max Jacob et le poème en prose. « On pourrait, sans beaucoup d’effort, tenir la gageure de démontrer que tout Max Jacob dérive de l’idée qu’il s’est fait du poème en prose dès 1906 et qu’il a longuement détaillée dans la préface du Cornet à dés et qu’en élargissant de plus en plus le poème en prose du Cornet est devenu le portrait en pied de Cinématoma, les lettres du Cabinet noir et la suite de chapitres de Filibuth et du Terrain Bouchaballe »... Joseph Delteil, Max Jacob et Dieu. « La première fois que Max Jacob me fit l’honneur de m’écrire, ce fut pour me promettre les flammes de l’Enfer. Bigre ! Moi, j’adore cela, non pas les flammes, mais la façon de les promettre. Il va sans dire que je n’en ai pas autant à son service. Mais, je ne sais pourquoi, il me semble que dans la vallée de Josaphat, Dieu se montrera particulièrement sévère pour l’auteur du Terrain Bouchaballe. Max Jacob n’a rien du converti. Si je ne craignais de faire montre d’irrespect, j’avouerais qu’il me donne l’impression d’un enfant qui fait des niches au Seigneur »... Georges Gabory, Voyage à Saint-Benoît-sur-Loire (le début d’une autre main). Évocation de Max Jacob dans son refuge, chez les Bénédictins de Saint-Benoît. « Il pleut. Max est à la gare couvert d’un grand manteau et d’une casquette de toile cirée. En voiture (un camion automobile transporte les voyageurs) il me fait à voix basse des recommandations : dimanche, ne pas arriver en retard à la messe, ne pas faire de paradoxes, ne pas parler artiste, etc. [...] Il me conduit à sa chambre qui ressemble tout à fait à celle de la rue Gabrielle hormis les inscriptions sur le mur : Ne va jamais à Montparnasse et les noms des amis écrits au crayon »...
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