Lot n° 117

[Max JACOB]. 11 L.A.S. à lui adressées, 1922-1934 ; formats divers, adresses.

Estimation : 1000 / 1500
Adjudication : 1 200 €
Description
René Arcos, 8 mars 1924. Il le remercie pour l’envoi de dessins et d’une gouache, qui le comblent : « La petite gouache, déjà encadrée et accrochée au mur, répète toute la journée : Max Jacob ! Max Jacob ! Un vieil ami ! Montmartre ! [...] Ta jeunesse »... Il aimerait éditer un livree de lui : « Tu serais maître de ton œuvre et tu pourrais la rééditer par la suite en édition courante »... Marcel Arland, [juin 1923]. Belle lettre d’éloges au sujet de son Terrain Bouchaballe, qui l’a enchanté : « il apparaît singulier, unique en son genre et cependant classique comme les œuvres durables. Une telle grâce, une telle diversité, un tel accent ingénu et profond s’y donnent cours, qu’on en demeure émerveillé »... André Favory. Le peintre lui envoie « l’adresse du frangin aide-major Albert Favory » au 88e Régiment d’Infanterie, déjà averti de ses intentions... Prudence Jacob (mère de Max), samedi 29 [1921] : « Je me fais un devoir de te dire ceci : les libraires de Quimper n’ont pas ton livre Le Roi de Béotie et tes lecteurs sont dans l’impossibilité de se le procurer les libraires trouvent à cela différents prétextes ». Nouvelles de Quimper, de leurs amis, de leur famille, etc. Loÿs Labèque, 20-2-1923. Il est à Paris pour faire éditer son manuscrit Le Miroir mystique, mais ne place guère d’espoirs en Gallimard. Il le félicite « pour vos travaux et vos succès à la nrf »... Francis de Miomandre, Paris 8 juin 1924. Il le supplie de ne pas « vous mettre martel en tête au sujet du Laboratoire central. J’attendrai une réédition », car cela le gênerait de savoir qu’il rachète un exemplaire pour lui. En attendant, il le prie de lui envoyer La Défense de Tartuffe ou Cinématoma. Il pense comme lui que « L’Aventure de Thérèse Beauchamps doit être mon meilleur livre », et il lui fera expédier d’autres de ses ouvrages. Il est heureux de l’estime qu’il lui a si généreusement accordée et le remercie, confus, des quelques heures qu’il va passer à dresser son horoscope... Paul Morand, 12-7-22. « Mon cher frère à qui je dois tant, je vous remercie de votre art poétique. Dieu sait que je n’aime pas les pensées “séparées”. Mais vous, c’est si touffu ! Ces petits pots, alignés sur leur planche, si pleins d’enseignement parfumé. Et cette densité de la langue, que vous refusez aux modernes... les associations d’idées ne tombent pas sous le coup de la loi sur les associations »... Jacques Rivière, 25 juillet 1923, Au sujet de son roman Aimée : les compliments de Max Jacob le touchent profondément. « Je craignais que ce livre ne vous parût bien naïf et bien pauvre. Je suis content que vous veuillez bien y découvrir tant de choses. N’avez-vous rien [...] qui puisse convenir à la N.R.F. Il y a bien longtemps que nous n’avons rien publié de vous »... J.H. Rosny aîné, [été 1922]. Remerciements et compliments pour l’Art poétique, « riche de notations subtiles »... Jules Supervielle, 27-3-1934. « Cher et grand poète, Vous êtes toujours là par l’esprit et le cœur quand vos amis ont besoin de vous ! » Il vient de marier sa fille Françoise et le remercie de sa lettre, qui les a réchauffés comme un bon feu. Il travaille comme un forçat à deux scénarios... Marcel Thiébault, 24 mai 1924 (La Revue de Paris). Il espère le voir lors d’un séjour parisien de Max : « Nous pourrons étudier ensemble les conditions de votre collaboration que nous espérons prochaine »... On joint une petite photographie (11 x 7 cm, tirage original sépia) de Max Jacob avec un ami devant une bouche de métro ; 2 L.A.S. à Marcel Abraham par Pierre Drieu La Rochelle (il regrette de ne pouvoir envoyer « quelques lignes sur mon ami Max Jacob que j’admire. Mais la paresse ne peut-elle être une excuse à vos yeux ? ») et Jean Paulhan (il a sur Max Jacob « une longue note de Gabriel Bounoure, prête à paraître ») ; plus un prospectus pour des soirées aux Noctambules où Marianne Oswald chante des poèmes de Max Jacob.
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