Lot n° 71

Marceline DESBORDES-VALMORE. 2 L.A.S., avril-juillet 1851, à sa fille Ondine, Mme Jacques Langlais ; 6 pages et demie in-8.

Estimation : 500 / 600
Adjudication : 650 €
Description
À sa fille Ondine, mariée le 16 janvier 1851 à Jacques Langlais, avocat et député de la Sarthe, veuf et père de deux garçons. Mercredi 16 avril [1851]. Elle évoque d’abord Henri (fils du premier lit de Langlais) qui « chante comme un oiseau soit qu’il se lève ou qu’il se couche ». Elle ressent « les douces influences du printems » et se relève un peu « de cette terrible fin de l’hiver. Dieu c’est le soleil, comme disait ma marchande d’oranges. Que toutes les pures bénédictions qu’il a promises à votre maison s’accomplissent. J’aurai bien des grâces à lui rendre »… Elle donne des nouvelles de Mme Bascans, Bathilde, et M. Oreli qui a apporté des billets à placer pour un concert Dancla, qui s’ajoutent aux choses qui l’oppressent : « Je voudrais bien n’en pas jeter une seule au milieu de vos petits pois ! Ils sentent l’amour et c’est tout ce qu’il y a de meilleur au monde dans les belles âmes ». Elle se réjouit du bonheur de sa fille adorée… À la suite, Henri Langlais salue son papa et sa « maman », et les charge de commissions pour son frère ; son « grand papa », sa « grand-maman » et son « oncle » et lui se portent bien… 25 juillet 1851. Prosper Valmore parle d’abord de ses efforts pour trouver un emploi : visites à M. de Saint-Priest et à l’architecte Horeau ; entretien avec M. de La Magdelaine qui l’a traité d’« archéologue »… Puis Marceline prend la plume, et regrette (en anglais) son absence lors de la venue de « little Harry » (Henri) : « Il vient de me dire des choses charmantes, de cœur, sur ses résolutions de travailler ferme dans l’avenir. Il souhaite que son bon petit père le sache et le croie. Moi, je le crois et j’ose conseiller qu’on l’emmène pour épanouir ses forces »… Elle rappelle enfin de demander à son mari des billets pour la Chambre…
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