Lot n° 69

Marceline DESBORDES-VALMORE. 2 L.A.S., 1847-1849, à sa fille Ondine Valmore ; 5 pages et demie in-8, une adresse (manque le haut d’un feuillet sans perte de texte).

Estimation : 500 / 600
Adjudication : 1 100 €
Description
Lettres à sa fille Ondine, sous-maîtresse au pensionnat de Mme Bascans. 14 octobre 1847. Elle a été un peu malade, et elle a été empêchée d’aller voir Ondine par des visites de leurs amies, Mmes Fleury, Grétry, Favier, etc. Ayant soldé le compte de Jeannette, elle n’a plus de quoi prendre l’omnibus… « J’ai tes vers charmants sur un fruit. Ils sont bien mieux encore que pour me les montrer – si bien pour tous que je les ai collés dans mon livre comme à mon cœur, où tient tout ce que tu écris. Garde-toi seulement, quand tu peux, de rimer tomber et germer. Le divin Lamartine n’y regarde guère, je le sais, mais on aimerait autant qu’il y regardât quelquefois. Du reste, ne change rien à ce défaut léger que je te dis là, car ton idée changerait, et ce serait un meurtre »… Elle va essayer de placer le poème d’Ondine dans la presse : « Choisis donc une signature, et pour tout ce qu’il te plairait de faire imprimer »… 27 septembre 1849. Jules Laure, « peintre d’Aline » [Gauguin, fille de Flora Tristan, et épouse du journaliste républicain Clovis Gauguin, mère de Paul Gauguin], arrivé de Londres, est venu voir Ondine pour demander une lettre de recommandation pour M. Paul Curie, à présenter aux Gauguin. « J’ai crié à Monsieur Laure que sa commission serait religieusement faite aujourd’hui »… Elle évoque diverses personnes de leur connaissance – Olivier, Mmes d’Alembert, Lemaire et Pape-Carpantier, M. et M. Bascans, Mme Courtois, M. Lacaussade –, son frère et ses amis qui la saluent. « Henriette, Mme Camille, et tutti, trouvent notre maison décharmée et moi aussi ! »…
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