BOULEZ (Pierre). Ensemble de 3 lettres. •2 lettres autographes signées adressées à Roger Désormière. Sans lieu ni date [Paris, automne 1951]. 3 pp. in-4.
Estimation :
1 000 - 1 500 €
Adjudication :
Invendu
Description
Boulez annonce dans son premier courrier, non daté, un changement de rendez-vous pour «L'enregistrement de cette musique pour percussions qui devait avoir lieu le 18».
Il évoque sa célèbre cantate Le Visage nuptial, réalisée à partir des poèmes de René Char: «Cher Déso vous savez peut-être déjà qu' il se produit une catastrophe pour le Visage Nuptial.
Le 2ème copiste vient de tomber malade et donc il est impossible d'avoir le matériel fait à temps [...]. Espérons qu'on pourra placer ce pauvre Visage à une autre date, si toutefois l' éventualité vous sourit encore de le mettre à un de vos programmes. [...] Vous savez combien il est difficile de trouver des copistes pour copier mes partitions. C'est pour cela qu'on a pu trouver aucun remplaçant.
(Ils se plaignent, je les comprends, de ne pas gagner leur vie en étant payés au tarif normal.)».
Il est ensuite question d'une autre de ses Oeuvres célèbres Polyphonie X, créée en 1951, et jouée la même année, pour la première fois, au festival de Donaueschingen, sous la direction d'Hans
Rosbaud: «Je n'ai pas encore entendu la Polyphonie jouée à Donaueschingen. L'enregistrement n' étais pas encore chez Heugel [éditeur de musique, notamment pour le travail de Pierre Boulez].
Je vous téléphonerai dès votre retour (le 1er ou 2 novembre, je crois) pour que nous nous entendions à ce sujet et que nous nous voyions sans préoccupation «professionnelle» pour dîner un soir ensemble.
Je me souviens toujours avec beaucoup de plaisir de la si agréable semaine passée en juin [...]
A bientôt donc, et croyez bien que je suis le premier très désolé de vous apprendre cette nouvelle idiote et désagréable».
Manque de papier angulaire sans atteinte au texte.
• Lettre autographe signée adressée à Colette Steinlen. Paris [printemps 1952]. 1 p. ¼ in-4.
Touchant courrier relatif aux problèmes de santé de Roger Désormière.
«La nouvelle de la maladie de Déso nous a tous ici frappés de stupeur. Très inquiets par les nouvelles si laconiques recherchées avec avidité dans les journaux, nous avons fini par avoir enfin des nouvelles plus récentes et venant de vous-même.
Grâce à Pierre Souvtchinsky qui téléphone à F. Lamy, j'ai pu ainsi être au courant de votre vie à Rome.
Vous pouvez deviner à quel point nous avons été touchés par la maladie d'un ami si cher, et frappé de si cruelle façon. Nous suivons ici, avec une grande anxiété, les améliorations qui se produisent peu à peu. Espérons que les soins dont vous l'entourez là-bas auront un résultat qui sera bientôt définitif.
Tous les souvenirs de Déso nous reviennent en mémoire, et vous ne pouvez imaginer avec quelle nostalgie ici nous avons de lui.
Comme vous deviez le savoir, je ne suis pas parti à Rome avec J. L. Barrault, qui devait y être encore autour du 10 mars; la tournée étant avancée et amoindrie, il n'y avait plus de musique dans les spectacles. Je regrette maintenant si vivement de ne pas avoir été sur place.
Chère amie, sentez-nous de tout coeur avec vous pour ce pénible moment. Sachez qu'une grande amitié pense constamment à vous.
Transmettez à Déso lui-même nos plus affectueuses pensées et dites lui combien nous auront de joie à le voir bientôt rétabli à Paris. Dites lui que nous l'attendons impatiemment et qu' il nous revienne vite. Il nous manque tellement [...].»
▬ON JOINT :
• Ensemble de 6 lettres autographes signées d'Halévy, Marcelle Tinayre et divers, adressées à Alphonse Royer, Germaine Perrin Inghelbrecht ou à des destinataires non identifiés.
• Lettre autographe signée du compositeur René Garriguenec, adressée à Colette Steinlen, relative à l'accident de Désormière. Hollywood, 30 mars 1952. 1 p. in-4
Il évoque sa célèbre cantate Le Visage nuptial, réalisée à partir des poèmes de René Char: «Cher Déso vous savez peut-être déjà qu' il se produit une catastrophe pour le Visage Nuptial.
Le 2ème copiste vient de tomber malade et donc il est impossible d'avoir le matériel fait à temps [...]. Espérons qu'on pourra placer ce pauvre Visage à une autre date, si toutefois l' éventualité vous sourit encore de le mettre à un de vos programmes. [...] Vous savez combien il est difficile de trouver des copistes pour copier mes partitions. C'est pour cela qu'on a pu trouver aucun remplaçant.
(Ils se plaignent, je les comprends, de ne pas gagner leur vie en étant payés au tarif normal.)».
Il est ensuite question d'une autre de ses Oeuvres célèbres Polyphonie X, créée en 1951, et jouée la même année, pour la première fois, au festival de Donaueschingen, sous la direction d'Hans
Rosbaud: «Je n'ai pas encore entendu la Polyphonie jouée à Donaueschingen. L'enregistrement n' étais pas encore chez Heugel [éditeur de musique, notamment pour le travail de Pierre Boulez].
Je vous téléphonerai dès votre retour (le 1er ou 2 novembre, je crois) pour que nous nous entendions à ce sujet et que nous nous voyions sans préoccupation «professionnelle» pour dîner un soir ensemble.
Je me souviens toujours avec beaucoup de plaisir de la si agréable semaine passée en juin [...]
A bientôt donc, et croyez bien que je suis le premier très désolé de vous apprendre cette nouvelle idiote et désagréable».
Manque de papier angulaire sans atteinte au texte.
• Lettre autographe signée adressée à Colette Steinlen. Paris [printemps 1952]. 1 p. ¼ in-4.
Touchant courrier relatif aux problèmes de santé de Roger Désormière.
«La nouvelle de la maladie de Déso nous a tous ici frappés de stupeur. Très inquiets par les nouvelles si laconiques recherchées avec avidité dans les journaux, nous avons fini par avoir enfin des nouvelles plus récentes et venant de vous-même.
Grâce à Pierre Souvtchinsky qui téléphone à F. Lamy, j'ai pu ainsi être au courant de votre vie à Rome.
Vous pouvez deviner à quel point nous avons été touchés par la maladie d'un ami si cher, et frappé de si cruelle façon. Nous suivons ici, avec une grande anxiété, les améliorations qui se produisent peu à peu. Espérons que les soins dont vous l'entourez là-bas auront un résultat qui sera bientôt définitif.
Tous les souvenirs de Déso nous reviennent en mémoire, et vous ne pouvez imaginer avec quelle nostalgie ici nous avons de lui.
Comme vous deviez le savoir, je ne suis pas parti à Rome avec J. L. Barrault, qui devait y être encore autour du 10 mars; la tournée étant avancée et amoindrie, il n'y avait plus de musique dans les spectacles. Je regrette maintenant si vivement de ne pas avoir été sur place.
Chère amie, sentez-nous de tout coeur avec vous pour ce pénible moment. Sachez qu'une grande amitié pense constamment à vous.
Transmettez à Déso lui-même nos plus affectueuses pensées et dites lui combien nous auront de joie à le voir bientôt rétabli à Paris. Dites lui que nous l'attendons impatiemment et qu' il nous revienne vite. Il nous manque tellement [...].»
▬ON JOINT :
• Ensemble de 6 lettres autographes signées d'Halévy, Marcelle Tinayre et divers, adressées à Alphonse Royer, Germaine Perrin Inghelbrecht ou à des destinataires non identifiés.
• Lettre autographe signée du compositeur René Garriguenec, adressée à Colette Steinlen, relative à l'accident de Désormière. Hollywood, 30 mars 1952. 1 p. in-4
