KIERKEGAARD, Søren Aabye. Af en endnu Levendes Papirer, udgivet mod hans Villie [Extrait des papiers d’une personne encore vivante, publié contre sa volonté].Copenhague, C.A. Reitzel, 1838.
Estimation :
2 000 / 3 000 €
Adjudication :
Invendu
Description
In-8 (198 x 128 mm) de X pp., (1) f., 79 pp. : broché, couvertures modernes de papier bleu.
Édition originale.
Premier livre de l’auteur : le pamphlet met aux prises les deux grandes figures du romantisme danois.
Le sous-titre est explicite : “Sur Andersen comme romancier, avec un constant regard sur son œuvre la plus récente, Rien qu’un violoneux” – et le diagnostic impitoyable : “Ce qui meurt, dans le roman d’Andersen, ce n’est pas un génie en lutte, mais un fumiste dont on nous dit qu’il est un génie et qui n’a du génie que le fait de subir une petite adversité, le résultat étant qu’il succombe.”
La charge illustre parfaitement les débats littéraires en Europe du Nord au XIXe siècle.
Dans son premier livre, paru l’année de la mort de son père, qui le plongea dans une profonde mélancolie, Søren Kierkegaard (1813-1855), âgé de 25 ans, éreinte le deuxième roman de Hans Christian Andersen, Rien qu’un violoneux, paru en 1837, qu’il juge inauthentique. Ce dernier en fut blessé, avouant dans son Journal, à la date du 20 août 1838, qu’il a “souffert les tourments de l’âme à la critique de Kierkegaard.”
“On disait en plaisantant que Kierkegaard et Andersen étaient les deux seules personnes qui l’eussent lu d’un bout à l’autre” (Bredsdorff).
La couverture muette de papier bleu est moderne.
Elias Bredsdorff, Hans Christian Andersen, 1989, p. 172 et suiv.- Andersen, OEuvres, II, Pléiade, 1995, pp. 1390-1392 : notice de
Régis Boyer.
Édition originale.
Premier livre de l’auteur : le pamphlet met aux prises les deux grandes figures du romantisme danois.
Le sous-titre est explicite : “Sur Andersen comme romancier, avec un constant regard sur son œuvre la plus récente, Rien qu’un violoneux” – et le diagnostic impitoyable : “Ce qui meurt, dans le roman d’Andersen, ce n’est pas un génie en lutte, mais un fumiste dont on nous dit qu’il est un génie et qui n’a du génie que le fait de subir une petite adversité, le résultat étant qu’il succombe.”
La charge illustre parfaitement les débats littéraires en Europe du Nord au XIXe siècle.
Dans son premier livre, paru l’année de la mort de son père, qui le plongea dans une profonde mélancolie, Søren Kierkegaard (1813-1855), âgé de 25 ans, éreinte le deuxième roman de Hans Christian Andersen, Rien qu’un violoneux, paru en 1837, qu’il juge inauthentique. Ce dernier en fut blessé, avouant dans son Journal, à la date du 20 août 1838, qu’il a “souffert les tourments de l’âme à la critique de Kierkegaard.”
“On disait en plaisantant que Kierkegaard et Andersen étaient les deux seules personnes qui l’eussent lu d’un bout à l’autre” (Bredsdorff).
La couverture muette de papier bleu est moderne.
Elias Bredsdorff, Hans Christian Andersen, 1989, p. 172 et suiv.- Andersen, OEuvres, II, Pléiade, 1995, pp. 1390-1392 : notice de
Régis Boyer.
