Lot n° 477

MALLARMÉ, Stéphane. Les Poésies de S. Mallarmé. Frontispice de F. Rops. Bruxelles, Edmond Deman, 1899.

Estimation : 2 000 / 3 000 €
Adjudication : Invendu
Description
In-4 (279 x 203 mm) de 1 frontispice, 135 pp., (1) f. : broché, couverture imprimée en couleurs et rempliée ; sous étui de maroquin ocre avec fenêtre en plexiglas.
Édition collective, en partie originale, tirée à 600 exemplaires.
Elle est ornée en frontispice d’une héliogravure de Félicien Rops, reprise à la pointe sèche : La grande lyre, à propos de laquelle Mallarmé écrivit à l’artiste : “Ce frontispice, une de vos pures œuvres et ma constante admiration, est selon moi inséparable de l’humble texte qu’il décore, ou du moins lui confère un tel honneur.”

UN DES 50 PREMIERS EXEMPLAIRES RÉIMPOSÉSSUR PAPIER IMPÉRIAL DU JAPON (nº 8).

Le volume dont il avait tant rêvé.

De longs échanges épistolaires entre Mallarmé et l’éditeur Deman, de 1891 à 1898, montrent combien l’auteur se souciait de la présentation matérielle de son itinéraire poétique.

Edmond Deman (1857-1918), le grand maître bruxellois de l’édition pour bibliophiles, endura les atermoiements du perfectionniste sans broncher. Le poète a salué en un distique familier leur entente, malgré tout : “Avec l’éditeur Deman / On n’a pas d’emmerdement.”
Mallarmé meurt le 9 septembre 1898 sans avoir vu le volume dont il avait tant rêvé. Aux textes de l’édition collective photolithographiée de 1887 (tirée à 45 exemplaires) viennent s’ajouter ses dernières retouches et quatorze pièces nouvelles.
(Adrienne Fontainas, Edmond Deman, éditeur de Mallarmé, Vulaines, 1999, pp. 13-18).

La couverture ornementée en deux tons a été dessinée par le peintre Théo Van Rysselberghe, dont il n’est pas fait mention dans l’ouvrage.

Bel exemplaire, tel que paru.
Infime accroc à la coiffe supérieure et petite déchirure en pied habilement restaurée.
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