Lot n° 453

LAFORGUE, Jules. L’Imitation de Notre-Dame la Lune selon Jules Laforgue. Paris, Léon Vanier, 1886.

Estimation : 4 000 / 6 000 €
Adjudication : 6 893 €
Description
In-12 (181 x 109 mm) de 72 pp. : demi-maroquin havane à coins, dos à nerfs, tête dorée, couvertures conservées (reliure postérieure).
Édition originale tirée à 500 exemplaires sur papier crème satiné.

Deuxième recueil poétique de Jules Laforgue et avant-dernière publication anthume.
Il est dédié à Gustave Kahn.
Ces variations sur la Lune et les Pierrot ont contribué à renouveler avec virtuosité les formes poétiques. Elles eurent une influence déterminante par leur accent désinvolte et désespéré.
“Il est à présumer que Laforgue, avec quelques années de plus, eût doté le symbolisme du grand poète qui lui a manqué” (Pascal Pia).

EXEMPLAIRE OFFERT PAR L'AUTEUR AU POÈTE SYMBOLISTE Francis VIELÉ-GRIFFIN, avec cet envoi autographe signé sur le faux titre :

à Monsieur Francis Vielle [sic] Griffin
sympathiquement
Jules Laforgue

Mallarméen fervent, le poète Francis Vielé-Griffin (1864-1937) fut, avec le dédicataire de l’Imitation, Gustave Kahn, un des théoriciens du vers libre. Il commença d’abord par être peintre, “avant de se tourner vers la poésie, en subissant l’ascendant capital de Jules Laforgue” (Mallarmé et les siens, p. 108). Il aida Mallarmé à traduire le Ten O’clock de Whistler.
Son éducation américaine – il était né aux États-Unis où son père, le général Viele, avait servi pendant la guerre de Sécession – fit de lui l’un des premiers passeurs de Walt Whitman en France.
Il initia Laforgue au barde de Manhattan, l’incitant à traduire des poèmes que l’auteur des Complaintes choisit lui-même, et qui ne furent publiés qu’en 1918, avec les traductions de Gide, Schlumberger, Fabulet, Larbaud et Vielé-Griffin lui-même.

Charmant exemplaire, avec les fragiles couvertures en papier glacé et la signature de Vielé-Griffin apposée sur le premier plat de la couverture, datée du 10 novembre 1889.
Dos légèrement passé.
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