GOURMONT, Remy de. Le Fantôme. Paris, Mercure de France, 1893.
Estimation :
1 500 / 2 000 €
Adjudication :
Invendu
Description
In-8 étroit (212 x 121 mm) de 113 pp., (2) ff., 2 planches hors texte : maroquin tête-de-nègre, dos à faux nerfs, armes frappées au centre des plats, bordure intérieure ornée de filets, pointillés et fleurons d’angle, couvertures conservées, filet sur les coupes, coiffes guillochées, tranches dorées sur témoins (Ch. Septier).
Édition originale, tirée à 337 exemplaires signés par l’auteur, celui-ci sur vélin teinté (nº 97).
L’illustration comprend 2 lithographies originales du peintre et sculpteur belge Henry de Groux (1867-1930), dont le frontispice.
D’un style coruscant, Le Fantôme est peut-être le plus symboliste des contes gourmontiens. Pour Pierre de Querlon, on peut y voir : “Une sorte de messe d’amour liturgique et païenne, d’une sensibilité mystique : après quelques extases, le poète redescend de son mensonge, et sa maîtresse, dépouillée du reflet qu’il lui prêtait, redevient l’impalpable fantôme qu’elles sont toutes.”
Remarquable envoi autographe signé sur le faux titre :
A Anatole France,
en haute estime littéraire,
Remy de Gourmont
En dépit des querelles littéraires, une même culture classique et éclectique rapprochait les deux critiques. Anatole France (1844-1924) occupait alors l’importante tribune littéraire du Temps et le futur prix Nobel dira en 1915 de l’Éminence grise du Mercure de France : “Remy de Gourmont est le plus grand écrivain français vivant. À nous tous, il est arrivé de dire des bêtises. Gourmont,
jamais !”
De la bibliothèque Paul Voûte, avec ex-libris (cat. 1938, nº 379).
Édition originale, tirée à 337 exemplaires signés par l’auteur, celui-ci sur vélin teinté (nº 97).
L’illustration comprend 2 lithographies originales du peintre et sculpteur belge Henry de Groux (1867-1930), dont le frontispice.
D’un style coruscant, Le Fantôme est peut-être le plus symboliste des contes gourmontiens. Pour Pierre de Querlon, on peut y voir : “Une sorte de messe d’amour liturgique et païenne, d’une sensibilité mystique : après quelques extases, le poète redescend de son mensonge, et sa maîtresse, dépouillée du reflet qu’il lui prêtait, redevient l’impalpable fantôme qu’elles sont toutes.”
Remarquable envoi autographe signé sur le faux titre :
A Anatole France,
en haute estime littéraire,
Remy de Gourmont
En dépit des querelles littéraires, une même culture classique et éclectique rapprochait les deux critiques. Anatole France (1844-1924) occupait alors l’importante tribune littéraire du Temps et le futur prix Nobel dira en 1915 de l’Éminence grise du Mercure de France : “Remy de Gourmont est le plus grand écrivain français vivant. À nous tous, il est arrivé de dire des bêtises. Gourmont,
jamais !”
De la bibliothèque Paul Voûte, avec ex-libris (cat. 1938, nº 379).
