Lot n° 419

DUJARDIN, Édouard. Les Lauriers sont coupés. Avec un portrait de l’auteur gravé à l’eau-forte par Jacques É. Blanche. Paris, Librairie de La Revue indépendante, 1888.

Estimation : 2 000 / 3 000 €
Adjudication : 6 893 €
Description
In-12 (191 x 124 mm) de 139 pp. et (2) ff. : broché, couvertures chamois imprimées ; chemise étui, dos de maroquin vert.

Édition originale.
Tirage limité à 420 exemplaires, celui-ci sur vélin (n° 73).
Beau portrait de l’auteur en frontispice, gravé à l’eau-forte par Jacques-Émile Blanche, le portraitiste des célébrités littéraires.

Monologue intérieur et renouvellement du genre romanesque.

Disciple de Mallarmé et fondateur de revues symbolistes, Édouard Dujardin (1861-1949) est l’inventeur d’une forme constitutive du roman moderne, de Joyce à Beckett. Le récit passa inaperçu. Joyce le redécouvrit, déclarant y avoir trouvé l’origine du “monologue intérieur” qu’il mit en oeuvre pour Ulysse.

Envoi autographe signé sur le faux titre, sous la justification :
à Félix Fénéon
tout amicalement
Édouard Dujardin

Provenance éclatante que celle de Félix Fénéon (1861-1944) : éminence grise du Paris des arts et des lettres, il contribua à façonner le goût et à fixer les valeurs des
avant-gardes. Fondateur de la Revue indépendante en 1884, sa direction fut reprise par Édouard Dujardin en 1886. Tous deux se connaissaient depuis leur rencontre en 1885 chez Mallarmé. Comme annexe à la revue,

Dujardin acheta rue de la Chaussée-d’Antin une boutique que Fénéon baptisa “Librairie de l’Art indépendant”. Ce dernier l’animait alors par des expositions mémorables consacrées de mois en mois à Pissarro, Seurat, Maximilien Luce,
Signac, Van Gogh, Rodin ou Manet.

Légères rousseurs.
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