Lot n° 134

PRINCIPAL JOURNAL DE BRUXELLES en 1815.- « L'Oracle ». Journal de Bruxelles. Ensemble de 196 numéros (comprenant 4 p. 4°) des années 1808 à 1817

Estimation : 100 / 150
Adjudication : 0 €
Description
reliés en un vol. en cart. moderne (traces d'usage et de pliures, papier bruni, qq. petites déchirures). Année 1808 : 172, 20 juin. Année 1809 : 272, 6 oct. ; 277, 11 oct. Année 1811 : 78, 19 mars ; 83, 24 mars ; 117, 27 avr. Année 1813 : du 60, 1er mars au 74, 15 mars ; du 76, 17 mars au 79, 20 mars ; 81, 22 mars ; 82, 23 mars ; 88, 29 mars ; 90, 31 mars ; du 182, 1er juill. au 212, 31 juill. ; du 305, 1er nov. au 334, 20 nov. Année 1814 ; du 1, 1er janv. au 32, 1er févr. ; du 34, 4 févr. au 58, 28 févr. ; 93, 4 avr. ; 94, 5 avr. ; 146, 27 mai ; 147, 28 mai ; 152, 2 juin ; du 273, 1er oct. au 279, 7 oct. ; du 281, 9 oct. au 288, 16 oct. ; 291, 19 oct. ; du 296, 24 oct. au 298, 26 oct. ; du 301, 29 oct. au 309, 6 nov. Année 1815 : 248, 5 sept. ; 249, 6 sept. ; 261, 18 sept. ; 262, 19 sept. ; 270, 27 sept. ; 271, 28 sept. ; 291, 18 oct. ; 333, 28 nov. Année 1816 : 52, 21 févr. ; 53, 22 févr., un numéro sans le 1er f. ; du 57, 26 févr. au 59, 28 fév. ; 275, 1er oct. ; 316, 11 nov. Année 1817 : 236, 24 août. « L'Oracle », principal journal de Bruxelles en 1815, a été fondé en 1800 par G. Picard et H. Fiocardo. « Bien que très conformiste, il fut suspendu en 1804 pour insertion d'un article atroce contre la conduite des troupes françaises en Hanovre », écrit Lionel Bertelson (La Presse d'information, Tableau chronologique des journaux belges). « L'interdiction fut levée quelque temps plus tard, et le journal reparut jusqu'en 1827. » Dans un article du 11 juin 1815, on trouve la note suivante sur le journal : « L'Oracle, le plus ancien journal de la ville de Bruxelles, est connu depuis seize ans par l'esprit d'impartialité et de vérité qui a constamment dirigé la plume de ses rédacteurs au milieu même des circonstances les plus difficiles ; il en est résulté pour eux l'exil, l'emprisonnement, la suppression de leur feuille ; mais enfin ils ont surmonté toutes les persécutions, sans jamais dévier un moment de la ligne de conduite qu'ils s'étaient tracée. C'est l'instant de payer un juste tribut de reconnaissance à M. Doulcet-Pontécoulant, premier préfet du département de la Dyle, ainsi qu'à M. Latour-du-Pin, qui, avec une générosité digne de notre reconnaissance éternelle, n'ont pas craint de se compromettre auprès des ministres français, en nous protégeant avec une chaleur et une affection que nous rappelons avec d'autant plus de plaisir, que le motif qui dicte cet acte de gratitude est tout-à-fait désintéressé. » On remarquera cette dernière phrase, révélatrice de l'état d'esprit qui animait alors les rédacteurs de l'Oracle, ainsi qu'une grande partie de la population de la Belgique : il n'y a pas d'animosité contre les Français, mais le régime impérial n'a pas laissé de bons souvenirs dans un pays traditionnellement attaché à la liberté, et son retour n'est pas souhaité (1789-1815.com).
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