Lot n° 130

« GAZETTE DE LEYDE », f. de titre (« Gazette de Leyde ou Nouvelles extraordinaires de divers endroits » ; année et nom d'auteur ajoutés à la main : 1790, Étienne Luzac), année 1790 complète du n° 1, 1er janvier au n° 105, 31 décembre...

Estimation : 100 / 150
Adjudication : 100 €
Description
1790,
petit 4°, 8 p. non chiffrées par numéro, demi-veau brun à la Bradel, dos lisse, titre doré (dos éclairci). « La Gazette de Leyde » ou « Les Nouvelles extraordinaires de divers endroits » est un journal politique d'expression française publié à Leyde, aux Pays-Bas, entre 1677 et 1811.
Ce journal s'est imposé comme étant le plus lu et le plus influent de la seconde moitié du 18e s.
Les Provinces-Unies sont, au 18e, un pays très tolérant en matière de liberté de la presse et de libertés religieuses.
À l'inverse de la France où règne la censure, la presse écrite y jouit de conditions de publication très libérales pour l'époque.
De nombreux huguenots se sont exilés dans les Provinces-Unies sous le règne de Louis XIV, exilés dont le nombre augmente avec la révocation de l'édit de Nantes en 1685.
Plusieurs d'entre eux publient dans plusieurs villes d'Europe des journaux traitant de l'actualité politique en France et en Europe. Lus par les élites françaises, ces journaux sont appelés, en France, les « gazettes étrangères ».
En 1677, un Français exilé dans la ville hollandaise de Leyde, Jean-Alexandre de la Font, fonde un journal politique destiné aux Français des Provinces-Unies mais également aux élites de toutes l'Europe.
Bien que son nom officiel soit « Les Nouvelles extraordinaires de divers endroits », le journal se fait connaître sous le nom de « Gazette de Leyde ». Repris par Étienne Luzac en 1738, il connaît son apogée sous la direction de son neveu, Jean Luzac, qui en fait le journal incontournable de la seconde moitié du 18e s. Très favorable aux idées nouvelles et aux révolutions américaine, batave et française, la « Gazette de Leyde » est lue par les Lumières, les diplomates et souverains de toutes les cours d'Europe.
Officiellement éditée à 4.200 exemplaires dans les années 1780, les historiens estiment que ses lecteurs pourraient en réalité être de 50 à 100.000 personnes, notamment en raison de copies pirates (Wikipédia).
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