Lot n° 362

Alexandre TANSMAN (1897-1986). MANUSCRIT MUSICAL autographe signé, Sonatine Transatlantique pour piano, 1930 ; 1 feuillet de titre-couverture et 52 pages in-fol.

Estimation : 1000 / 1200
Adjudication : 800 €
Description
PARTITION D’ORCHESTRE DE CETTE SONATINE INSPIREE PAR LE JAZZ. Composée en mars 1930 et dédiée au musicologue Irving Schwerke, cette Sonatine transatlantique pour piano a été créée en septembre 1930 à Berlin dans la Beethovensaal par le grand pianiste Walter GIESEKING ; cette version orchestrale fut créée le 1er mars 1931 aux Concerts Pasdeloup sous la direction de Rhené-Baton, au théâtre Mogador ; Tansman, qui en a réalisé également une version pour 2 pianos, qui a servi à Kurt Jooss pour son ballet La Grande Ville. Francis Bayer remarque que les trois mouvements contrastés de la Sonatine font entendre « certains éléments musicaux qui, notamment sur le plan rythmique, évoquent immanquablement la musique noire américaine ; mais ces éléments sont passés au filtre de la sensibilité personnelle du compositeur et intégrés au sein d’un langage harmonique et contrapuntique qui lui appartient bien en propre. Il s’agit là d’une œuvre où, au moyen d’un va-et-vient “transatlantique” constant entre l’Europe et l’Amérique, Tansman a essayé de réaliser une sorte de métissage entre deux traditions musicales d’origine très éloignées l’une de l’autre et stylistiquement fort différentes ». La page de titre-couverture porte l’indication des trois mouvements, et est ornée du monogramme AT ; au verso, Tansman a dressé la composition de l’orchestre : petite flûte, 2 grandes flûtes, 2 hautbois (et cor anglais), clarinette, clarinette basse, 2 bassons, saxophone-alto, 2 cors, 2 trompettes, 3 trombones, tuba, triangle, cymbales, tambour de basque, grosse caisse, celesta, xylophone, piano, violons, altos, violoncelles, contrebasses. Il a également rédigé des « Notes de l’auteur » : « Cette œuvre ne se propose pas comme but de réaliser une “musique américaine”, mais, tout simplement, de transcrire la réaction d’un musicien européen au contact des rythmes de danse d’Outre-mer », quant à l’exécution, « les accents dans les syncopes ne doivent jamais être exagérés », et « les accords de Piano doivent être joués “staccato avec pédale” ; une dernière note concerne la nuance dynamique du Charleston. Suivent deux notes pour le graveur. I. Fox-trot (Allegro ben ritmato, p. 1-20) ; II. Spiritual and Blues (Lento, p. 21-32) ; III. Charleston (Molto vivo, p. 33-52). Le manuscrit est daté en fin : « Paris, Mars 1930 » ; à l’encre noire sur papier à 28 lignes, il a servi de conducteur et pour la gravure de l’édition chez Alphonse Leduc en juin 1930, et porte de nombreuses annotations aux crayons noir ou de couleur. ON JOINT une épreuve corrigée de la 2e page avec les notes de l’auteur ; et une L.A.S. de Tansman concernant les épreuves. Discographie (version piano) : Iva Vaglenova (Arion 1997).
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