Lot n° 343

Henri SAUGUET. MANUSCRIT MUSICAL autographe signé, Concerto d’Orphée pour violon et orchestre. Réduction pour violon et piano par l’auteur, 1953 ; titre et 35 pages in-fol.

Estimation : 2500 / 3000
Adjudication : Invendu
Description
LE CONCERTO D’ORPHEE, commande de la Südwestfunk de Baden-Baden, fut composé par Sauguet dans le premier semestre de 1953, et créé le 26 juillet 1953 au Festival d’Aix-en- Provence, par Adolf Bus au violon, avec l’Orchestre de la Südwestfunk de Baden-Baden dirigé par Hans Rosbaud ; la création parisienne eut lieu le 21 novembre 1961 au Théâtre des Champs-Élysées, par Devy Erlih, avec l’Orchestre Nationale dirigé par Manuel Rosenthal. D’une durée de 25 minutes, il fut publié par Heugel en 1954 et dédié « Au Docteur Heinrich Strobel et à Hans Rosbaud ». « Le Concerto pour violon et orchestre est dit “d’Orphée”. Une fois de plus, il fait remarquer la nécessité dans laquelle se trouve Sauguet de posséder, au départ de chaque œuvre nouvelle, une idée poétique qui en, donne le point de départ, qui n’a rien d’un argument et aide simplement le compositeur à se trouver en état de grâce. Le Concerto d’Orphée fut créé en 1953 au cours du Festival d’Aix-en-Provence. Aucune intention descriptive dans ces pages qui ne se réfèrent au mythe essentiel de la musique que pour y trouver leur élan. Le rôle du soliste peut, en effet, être rapproché de celui du héros légendaire, organisant peu à peu les sons. D’un chaos orchestral (chaos très élaboré, est-il besoin de le préciser ?) le violon se détache peu à peu et prend sa propre importance. C’est alors une mélodie offerte au soliste qui, tour à tour tendre, véhémente ou énergique, prend possession de l’ouvrage et le domine, accompagnée par l’ensemble orchestral, jusqu’à la grande cadence terminale. Les mouvements de ce Concerto sont enchaînés comme s’il s’agissait d’une vaste improvisation au cours de laquelle le violon se voit chargé de sa mission fondamentale, qui est de chanter » (France-Yvonne Bril). Le manuscrit est à l’encre noire sur papier à 18 lignes ; il présente des ratures et corrections, notamment dans la cadence finale, et une collette ; il est signé et daté en fin « Paris, janvier- juin 1953 ». Il a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel. Sur la page de titre, Sauguet a dessiné une lyre au stylo rouge. Les mouvements s’enchaînent : Allegro giusto, Andantino dolce, Andantino gracioso e delicate, Poco meno (espressivo), Lento, quasi adagio, Allegro vivo (alla breve), puis Allegro scherzando… On joint une note autographe au stylo rouge sur la création de l’œuvre et sa dédicace. Discographie : Louis Kaufman, Orchestre de l’ORTF, dir. Jean-Michel Leconte 1955 (Music & Arts 1989).
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