Lot n° 314

Albert ROUSSEL. 4 L.A.S., 1919-1930, à ROLAND-MANUEL ; 6 pages in-4, 3 pages in-8 et 2 pages in-12, une enveloppe.

Estimation : 800 / 1000
Adjudication : 750 €
Description
BELLE CORRESPONDANCE MUSICALE. Cap Brun 29 août 1919 : il le félicite de son entrée à L’Éclair, et l’informe de ses projets : continuer et achever « si possible l’œuvre symphonique que j’ai commencée ici [...] Quant à Padmâvati, j’espère bien qu’elle sera représentée à l’Opéra un jour ou l’autre, mais je doute que ce soit avant l’hiver 1920-21. [...] J’ai aussi l’espoir que mes Évocations seront données à Lyon ». Durand va publier « 4 nouvelles mélodies de moi et un Impromptu pour harpe ». Il termine un article « sur Debussy et l’École moderne ». Il attend la visite de BATHORI « qui est en ce moment à Aix, chez Darius Milhaud »... 12 octobre 1923, à propos de l’exécution de sa 2e Symphonie par KOUSSEVITZKY qui l’a comblé de joie : « c’est vous, mon cher Roland qui avez suggéré à Koussevitzky de mettre mon œuvre à l’un de ses programmes, c’est vous qui lui avez insufflé votre foi, et c’est grâce à vous qu’il a pu prendre connaissance de ma partition dont il a si merveilleusement traduit l’esprit et l’atmosphère »... Vasterival 31 août 1925, remerciant pour son article sur La Naissance de la Lyre : « VUILLERMOZ, comme je m’y attendais, a refait, à quelques détails près [...] l’article qu’il avait fait sur Padmâvati, article où il néglige de parler de la musique pour réserver tous ses soins à l’auteur » ; Vuillermoz souligne ses « innombrables voltes-faces », mais Roussel affirme qu’il a « toujours marché dans le même sens, et que la distance qui sépare Padmâvati de la Fête de printemps n’est pas si considérable, encore qu’elle puisse très logiquement s’expliquer par le silence des quatre années de guerre, où bien des idées ont pu germer et mûrir sans que rien les révélât. La seule volte-face que je lui concède est celle de la Naissance de la Lyre, volte-face voulue et nécessitée, à mon avis, par le sujet très particulier » ; sa prochaine partition « suivra le fil, un moment abandonné, de la Symphonie, avec le bénéfice d’une simplification de technique et d’une couleur plus nette et plus tranchée » ; il lui souhaite un agréable voyage en Espagne : « amitiés à FALLA si vous le voyez »... À bord du Paquebot “Paris” 2 octobre 1930 : en route pour Chicago, invité « par Mrs COOLIDGE au festival qu’elle y donnera du 12 au 16 octobre » où sera joué son Trio ; puis ce sera Boston où KOUSSEVITZKY « a décidé de donner à son 1er concert (17-18 octobre) la Symphonie que je viens de terminer pour le cinquantenaire du Boston Symphony Orchestra et dont il a l’exclusivité jusqu’en octobre 1931 »...
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