Lot n° 285

Gabriel PIERNÉ. MANUSCRIT MUSICAL autographe signé, Le Collier de saphirs, Pantomime en deux tableaux, 1891 ; volume in-fol. broché de [2]-113 feuillets montés sur onglets (répar. au f. 23).

Estimation : 3000 / 4000
Adjudication : Invendu
Description
PARTITION D’ORCHESTRE DE CE BALLET, créé au théâtre du Casino de Spa le 10 août 1891, sur un livret de Catulle MENDES. C’est la première œuvre représentée de Pierné. La partition de la réduction pour piano, publiée par Alphonse Leduc en 1891, sera dédiée à Mlle Peppa INVERNIZZI qui dansait le rôle de Gilles (Mme Garbagnati tenait celui de Gillette), et a fait la chorégraphie. Le ballet, en deux tableaux (Sur la terre, et Dans le Paradis), séparés par un entracte, met en scène le Pierrot ou Gilles de Watteau. Le manuscrit, très soigneusement noté à l’encre brune sur papier Lard-Esnault à 28 lignes, est signé et daté en fin : « Gabriel Pierné. Juillet 91 » ; il a servi de conducteur et porte quelques annotations au crayon. L’orchestre comprend : 2 grandes flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors à pistons, 2 cornets à pistons, 1 trombone, timbales, grosse caisse, cymbales, triangle, harpe ou piano, et les cordes ; et sur une ligne ajoutée au bas : « 1er et 2e trombones ajoutés, ad lib. ». Sur la page suivant le titre, Pierné a collé une reproduction du Gilles de Watteau, avec un petit angelot ou amour dans le coin supérieur gauche. Introduction (p. 1-14). 1er Tableau. Sur la terre. « La clairière d’un bois au printemps. Des lys sauvages et des coquelicots s’érigent parmi les broussailles et les hautes herbes ; le frissonnement des saules et des bouleaux caresse les mousses ou s’échevèle dans la brise ; une allée de platanes semble tourner vers, tout au fond, un château sur la hauteur, fort somptueux, qui évidemment affecte la seigneurie et l’opulence ; logis estival de fermier général ou autre croquant parvenu. Il y a, un peu haut, à gauche, une ruche d’abeilles mi-cachée dans un buisson de citronnelles, et, non loin, d’un rocher s’égoutte une source ; il y a, un peu bas, à droite, en arrière d’un banc de mousse, une petite masure très misérable, fleurie de roses grimpantes et de volubilis ; et du grenier de la masure, une corde pend, déroulée d’une poulie. C’est le matin ; la lumière est jolie et rit partout ». Scène 1re. Gilles, Gillette. (p. 15-50). Scène II (p. 51-65). Scène III (p. 66-81). Scène IV (p. 82-88). Scène V (p. 89-95). Entracte (p. 96-105). 2e Tableau. Dans le Paradis. « Une clairière, mais dans le Ciel ! Les verdures sont d’or, d’argent, de pierreries et les colombes de neige s’y becquètent et les sources s’égouttent en perles, et les fleurs ont des calices de flammes et, sous le ciel où volent des Gilles-Anges qui tiennent suspendu parmi les nues roses le Collier de Saphirs, il y a partout une clarté aveuglante. Sur un poteau indicateur, encadré de roses et d’étoiles, on lit : Voici le Paradis en fête / Plein de Chansons et de Baisers / Où la vie immortelle est faite / De mes rêves réalisés ». 1re [et unique] Scène (p. 106-113).
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