Lot n° 228

Paul LADMIRAULT (1877-1944). MANUSCRIT MUSICAL autographe signé, Mémoires d’un Âne, 1930 ; titre et 24 pages in-fol.

Estimation : 700 / 800
Adjudication : 750 €
Description
CYCLE DE SEPT PIECES ENFANTINES POUR PIANO D’APRES LA COMTESSE DE SEGUR, « parmi les plus réussis du genre », selon Guy Sacre, qui ajoute que cette musique « regorge de trouvailles ; l’humour y a presque tous les droits, mais la tendresse a sa part, et l’émotion ». La page de titre porte en sous-titre : « (Illustrations musicales pour le roman de la Csse de Ségur). 7 pièces pour piano (moyenne difficulté) ». Ladmirault illustre en effet en musique sept épisodes des Mémoires d’un âne de la comtesse de SEGUR. « La musique, pourvue de titres, de sous-titres, de commentaires dans la portée, suit pas à pas ces petits scénarios et ne craint pas d’être, quand il le faut, imitative (les ruades de l’âne, les aboiements des chiens de chasse) ; et d’autres fois elle prend le large et n’a besoin d’aucun prétexte : la deuxième pièce est une berceuse, la quatrième un thème varié, la cinquième une romance sans paroles, où toute parole est vaine en effet » (Guy Sacre, qui consacre une longue analyse à ce recueil, La Musique de piano, p. 1602-1603). La création de l’œuvre eut lieu lors d’un concert de la Société Nationale, le 24 avril 1937, par la pianiste Marie-Antoinette Pradier. 1° Présentation de Cadichon. Son premier exploit. « Il désarçonne la fermière et s’enfuit dans la forêt », à 2/4, Allegro risoluto, avec « Leitmotiv de Cadichon », « Hihan ! », etc. 2° Cadichon s’endort dans la forêt (Berceuse), à 3/4, Adagio. 3° Cadichon réveillé et poursuivi par les chiens, à 6/8, Allegro vivace, avec « aboiements », « galopade qui se rapproche », etc. 4° Course des ânes (Variations), à 6/8, 5 variations entre une Introduction (« au pas ») et une Conclusion. 5° Pauline et Cadichon (Romance sans paroles), à 4/4, Allegretto semplice. 6° Convoi funèbre de Médor, à 4/4, Adagio. 7° Le Baptême de Marie-Camille, à 2/4, Allegro giocoso. Le manuscrit est signé et daté en fin : « juillet et août 1930 » ; soigneusement noté à l’encre noire sur papier à 20 lignes, il présente quelques « facilités » notées à l’encre bleue ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1932. Discographie : Alexandre Tharaud et Claude Piéplu (Arion 1999).
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