Lot n° 226

Serge KOUSSEVITZKY (1874-1951) chef d’orchestre. 9 L.S. et 2 L.A.S., Boston et Paris 1928-1936, la plupart au compositeur Henri MARTELLI ; 11 pages in-4 ou in-8, la plupart à en-tête Boston Symphony Orchestra, qqs enveloppes.

Estimation : 250 / 300
Adjudication : 500 €
Description
5 avril 1928. « À mon grand regret, je ne pourrai exécuter Jeanne d’Arc, ayant beaucoup d’œuvres nouvelles en vue depuis longtemps. Mais cela ne doit pas vous décourager, – travaillez fermement, au contraire ; je suis persuadé qu’un jour vous deviendrez un grand maître, j’ai pleine confiance en votre avenir. Alors, pas seulement moi, mais bien d’autres joueront vos œuvres »... 10 décembre 1928. Instructions pour l’envoi du matériel d’orchestre. « Je ne manquerai pas de vous faire parvenir les critiques à propos de l’exécution de Bas-Reliefs et vous mettrai au courant de l’accueil du public »... 9 mai 1929. Il recommande Martelli, dont il va jouer les Bas-reliefs assyriens au Boston Symphony Orchestra. « M. Henri Martelli est ancien élève du Conservatoire de Paris (classes d’harmonie, de contrepoint, de fugue et de composition). Le nombre de ses œuvres d’orchestre est déjà très important. Il désirerait trouver auprès de vous un travail suivi d’orchestration, de transcription, d’arrangements »... 28 janvier 1930. La première audition à Boston des Bas-reliefs ne pourra avoir lieu avant le mois de mars... 10 juillet 1930. « Je vous envoie le thème principal de l’ouverture, le deuxième vous l’avez déjà. Je me figure l’introduction largement dévelopée et l’allegro començant du même thème mais serré, la coda doit être du même thème de nouveau large en 4/4 ; il faut introduire l’orgue, cloches et tout ce que un orchestre contemporain possède »... 25 octobre 1931. « Plus d’une fois j’ai pensé vous écrire à propos de votre Concerto Grosso. Je trouve cette œuvre tellement bien réussie, au point de vue de musique, que je désire vivement qu’elle obtienne un véritable succès chez le public. Or, je crains que l’extrême atonalité de votre musique ne soit un empêchement considérable. […] Il me semble, que si vous trouvez la possibilité d’atténuer cette atonalité, votre œuvre en gagnerait »... 3 décembre 1933. Martelli a bien fait de lui envoyer le matériel et la partition des Bas-reliefs, mais il ne peut rien promettre, car les circonstances ont changé ces dernières années, l’orchestre n’étant plus financé par « plusieurs personnes riches », mais par le public. « Tandis qu’avant nous ne nous préoccupions pas des dépenses et surtout de l’intérêt du public pour les œuvres modernes, aujourd’hui nous sommes obligés à penser à notre public [...]. De mon côté, je ne me laisse pas dominer par les circonstances et continue à donner des œuvres contemporaines intéressantes »... 21 octobre 1934. Il compte exécuter Bas-reliefs à Boston et peut-être New-York ; « je me dis bien souvent que vous devriez devenir chef d’orchestre, car vous possédez toutes les qualités indispensables à un dirigeur »... Il faudra apprendre à jouer par cœur au piano deux ou trois symphonies de Beethoven, et étudier les mouvements du chef avec un orchestre imaginaire, devant une glace... 6 janvier 1936. Il a regretté de ne pas avoir Bas-reliefs sous la main au début de la saison ; il ne voudrait pas introduire l’œuvre « n’importe comment et coûte que coûte »... Etc. ON JOINT 5 télégrammes, 1928-1937, et 4 lettres de sa secrétaire, à Martelli. Plus 20 brouillons ou minutes autogr. ou a.s. de lettres de Martelli, la plupart à Koussevitzky, 1929-1938, et 6 comptes rendus musicaux autogr. du même. Plus diverses lettres ou pièces.
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