Lot n° 167

Jacques IBERT. DEUX MANUSCRITS MUSICAUX autographes, [Chansons de Don Quichotte I et II, 1933] ; 4 et 4 pages in-fol.

Estimation : 1500 / 2000
Adjudication : 1500 €
Description
DEUX CHANSONS COMPOSEES POUR LE FILM DE PABST AVEC CHALIAPINE. Jacques Ibert confiait : « le personnage de Don Quichotte m’a toujours poursuivi, à moins que ce ne soit moi qui l’ai recherché. Mais il ne faut pas en conclure que j’aime me battre contre les moulins ou faire figure de redresseur de torts. Don Quichotte représente pour moi un homme à la poursuite d’un idéal qu’il ne rencontre jamais. Peut-être y a-t-il là une mystérieuse et secrète correspondance avec mon propre tempérament ». Ibert composa successivement en effet en 1932 pour Chaliapine la musique du film Don Quichotte de Georg Wilhelm Pabst ; en 1935-1936 le « choréodrame » Le Chevalier errant ; et en 1947 la musique de Don Quichotte de la Manche, une évocation radiophonique de William Aguet. Jacques Ibert fut sollicité pour écrire la musique du film Don Quichotte de Georg Wilhelm PABST (1885-1967), dans lequel le grand Fédor CHALIAPINE jouait le rôle-titre, et devait chanter ; plusieurs compositeurs furent également pressentis, dont Maurice Ravel qui composa de merveilleuses chansons, mais ne fut pas retenu. Pour le film de Pabst, Ibert écrivit quatre chansons de Don Quichotte, une pour Sancho, et des pages orchestrales ; l’enregistrement eut lieu en mars, et le film sortit en mai 1933. I [Chanson du Départ], marquée ici « Scène du Départ », pour chant et piano, en ut, à 3/8 pour l’introduction au piano, puis 3/4 pour la chanson, sur un poème de Ronsard, Moderato senza rigore : « Ce château neuf, ce nouvel édifice »… (la fin esquissée mise au net sur un feuillet joint). II [Chanson à Dulcinée], « Don Quichotte attend le retour de Sancho Pança qui est allé chercher Dulcinée. Chanson », pour chant et piano, Allegro assai à 2/4 : « A… Un an me dure la journée »… (sur un poème d’Alexandre Arnoux, un des scénaristes du film), avec des annotations pour l’instrumentation. Les manuscrits, à l’encre noire sur papier à 20 lignes, ont servi pour la gravure (on joint les bons à tirer). Discographie : Fédor Chaliapine, orchestre dir. par Jacques Ibert (1933, EMI) ; Franck Ferrari, baryton, Dalton Baldwin, piano (Maguelone, 1999).
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