Lot n° 111

Claude DELVINCOURT (1888-1954). MANUSCRIT MUSICAL autographe, Boccacerie pour le piano. Cinq portraits pour le Décaméron, 1921 ; 31 pages in-fol.

Estimation : 800 / 1000
Adjudication : 800 €
Description
SUITE DE CINQ PIECES POUR PIANO INSPIREE DE BOCCACE, « cinq pièces de voltige pianistique, formant une suite éblouissante, […] cinq portraits réjouissants, d’une verve inégalable » (Guy Sacre, qui en donne une excellente analyse dans La Musique de piano, p. 956-959, et que nous citerons), inspirée par les personnages du Décaméron de Boccace. Claude Delvincourt réalisa en 1924 une version orchestrale haute en couleurs de cette partition pleine de verve, qui sera créée par Walther Straram le 28 avril 1927. Le sous-titre primitif « Cinq Études pour le piano » a été biffé et remplacé à l’encre violette par le nouveau sous-titre : « Cinq portraits pour le Décaméron », en même temps que Delvincourt a inscrit en tête de chaque pièce une dédicace à un pianiste. I Maso del Saggio, en ut dièse mineur à 2/4, Avec vivacité, très souple, sans précipitation excessive, portrait brillant d’un jeune homme malicieux, dédié « à Daniel Ericourt » ; II Calandrino, en la majeur à 4/4, Sans lenteur ; mouvement indécis, pour « le souffre-douleur de la bande », dédié « à Robert Casadesus » ; III Bruno, en mi majeur à 4/4, Vif et net, « une scintillante toccata » pour ce « finaud qui sourit en catimini des tours qu’il ourdit avec ses compères en matoiserie », dédié « à Jean Doyen » ; IV Nello, en si bémol majeur à 9/8, Animé, sans hâte (avec une certaine nonchalance), pièce « qui dépeint le plus retors peut-être de ces compagnons de burla, un maître en fait de tromperie », dédié « à Gil Marchex » ; V Buffalmacco, en fa dièse mineur à 4, Rapide et nerveux, à la fois portrait d’un personnage inventif et moqueur, et « commentaire pétillant de malice » de l’épisode de Calandrino, dédié « à Beveridge Webster » (qui créa l’œuvre à la Société Musicale Indépendante). Le manuscrit, très soigneusement noté à l’encre noire sur papier à 16 lignes, et souvent écrit sur un système de trois portées, présente des ratures et des mesures biffées, ainsi que des corrections par grattage ; il est signé et daté en fin « C.D. Rome 1921 » ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Alphonse Leduc en 1926. Discographie : Michael Schäfer (Genuin, 2013).
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