Lot n° 78

Franz LISZT. 1811-1886. Pianiste, compositeur.L.A. à la comtesse de Mercy-Argenteau. (Rome), samedi 16 juin (1866). 3 pp. 1/2 bi-feuillet in-8.

Estimation : 4 000 / 5 000 
Adjudication : Invendu
Description
Très belle lettre sur l’interprétation de ses œuvres au piano ; Ah ! Ne craignez pas de ne pas rencontrer "la note" qu’il faut ! Ne savez-vous donc pas où est toute ma musique ? Mais je ne dois pas trop l’entendre – et contenir mon âme – jusqu’à l’écraser (…). Il remercie Clotilde pour son petit mot ; Elle a toujours de merveilleuse inspiration (…) Toute les notes m’en ravissent et me fascinent. Il n’est pas de chose triste, sotte, pitoyable, répulsive à laquelle elle ne prête un charme et un je ne sais quoi d’originalité savoureuse. De même que son visage, son parler ne ressemble à celui de personne. Qu’elle ne s’étonne donc pas qu’on soit insatiable de l’écouter (…). Il ajoute : Rien de plus saugrenu que la pastorale parisienne de Ma : si ce n’est la bestialité de son hors barrière de –. [sic] Gavons-nous autant de l’une que de l’autre. Sottise délétère par ici, insupportable avilissement par là… (…). Liszt fait part de ses discussions chez les Montebello au cours d’une soirée concernant la belle Mme de Mercy ; Mme de Mont[ebello] accentua si éloquemment l’adjectif qu’il ne me restait plus qu’à me taire absolument et à laisser à d’autres interlocuteur le plaisir de fournir à la conversation. On n’y manqua pas, et je ne désemparais pas non plus de mon mutisme de circonstance (…). Il fait part encore d’un grand dîner de cardinaux et prélats, et poursuit : Depuis samedi soir, je suis revenu à la Madonna del Rosario (…). Je n’ai fait que ranger livres, musiques, papiers… et attendre, attendre (…).
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