Lot n° 154

CENDRARS, Blaise, Frédéric Sauser, dit. La Fin du monde filmée par l'ange N.-D. Roman. Compositions en couleurs par Fernand Léger. Paris, Éditions de La Sirène, 1919. Grand in-4 : broché, couvertures de carton souple imprimées et illustrées,...

Estimation : 30000 / 40000
Adjudication : 39 000 €
Description
non rogné ; conservé
dans un emboîtage en demi-maroquin lavallière à bandes.
Édition originale.
Tirage limité à 1 225 exemplaires.
Un des 25 premiers exemplaires sur papier de Rives à la forme (n° 21).
“Les vingt-cinq exemplaires sur beau papier – de fait sur Rives – sont très supérieurs au reste
du tirage et même constituent tout autre chose, presque un autre livre ; les couleurs et les reliefs,
la vie donc, s'y incarnant vraiment” (Yves Peyré, Peinture et poésie, p. 36).
22 grandes compositions de Fernand Léger,
dont 20 coloriées au pochoir dans les ateliers de Richard.
Un des beaux livres de peintre du XXe siècle : l'illustration de Fernand Léger, hésitant entre
figuration, abstraction et ornementation typographique, constitue un véritable feu d'artifice.
C'est le deuxième livre illustré par Léger, dont l'oeuvre gravé ne débutera que l'année suivante.
On a monté dans le volume :
une grande esquisse originale de Fernand Léger à l'encre de chine signée "FL"
et datée 1911 : un nu masculin debout réalisé en juxtaposant des formes élémentaires,
circulaires et ovales ;
le dessin original du fleuron du titre : encre noire et rehauts de gouache blanche ;
une épreuve de ce même fleuron tirée sur papier couché ;
deux épreuves des illustrations de couverture tirées sur papier couché ;
trois cartes postales autographes signées de Fernand Léger, adressées en 1918 à Léonce
Rosenberg. Les deux premières représentent la façade et un détail de l'étonnante “église
vivante et parlante” de Ménil-Gondouin, près Putanges (Orne), dont la décoration
relève à la fois de l'art brut et de la poésie spontanée avant la lettre. Dans la légende aux
statues de Charlemagne et Jeanne d'Arc sculptées par M. Petit, Fernand Léger a souligné
à l'encre les mots “ouvrier de l'Église”. La dernière carte est en fait une photographie
(passée) représentant l'artiste et son épouse devant leur petite maison ; c'est le seul de ces
trois documents comportant un timbre et une marque postale.
Très bel ensemble.
Ex-libris Julien Bogousslavsky, gravé à l'eau-forte.
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